Le siège du FFS Si le rendez-vous électoral du 4 mai prochain est crucial pour certains politiques en ce sens qu'ils jouent leur crédibilité, voire carrément leur existence, le défi est double pour le FFS. En plus de prouver son ancrage national et s'octroyant des sièges en dehors de son bastion habituel qu'est le centre du pays, le FFS doit prouver à ses détracteurs, ô! combien nombreux, qu'il est bien portant même après la disparition de son chef charismatique, Hocine Ait Ahmed, pour rappel, décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne, en Suisse à l'âge de 89 ans. C'est en effet, le premier test électoral du FFS sans la présence de Si L'hocine. En dépit des secousses qu'il ne cesse de subir, le parti se rend au rendez-vous du 4 mai avec sérénité et conviction démographique. Avant-hier soir, il a réuni ces têtes de listes qui vont mener la bataille des législatives. C'est ce qui ressort du speech prononcé par le premier secrétaire du FFS Abdelmalek Bouchafaa.La rencontre avec les candidats se voulait comme une sorte d'engagement et de renouvellement du serment à la ligne du parti que Abdelmalek Bouchafaa résume ainsi: «Notre rencontre d'aujourd'hui est une manière de renouveler notre engagement avec la résistance pacifique qui vise le changement sans recourir à la destruction, c'est notre mot d'ordre que nous affichons fièrement auprès de nos têtes de listes candidats aux élections législatives prochaines», a déclaré Abdelmalek Bouchafaa premier secrétaire du FFS. Dans le même sillage, l'orateur fait allusion au contexte délicat dans lequel se débat le pays. Et exhorte les militants et les candidats à «s'engager à travailler uniquement pour l'intérêt du pays et en être la vraie conscience nationale et d'oeuvrer pour donner de l'exemple en matière d'intégrité et d'honnêteté et surtout faire preuve d'attachement aux valeurs des Algériennes et des Algériens», insiste l'orateur. Le premier secrétaire du FFS s'articule sur le volet lié à l'unité nationale, il fait rappeler aux têtes de listes de son parti que l'enjeu dépasse la joute électorale, c'est une bataille en étroite relation avec l'avenir du pays et de la nation algérienne. Le FFS se veut un instrument politique via ces élus et élues pour «continuer l'oeuvre libératrice pour asseoir les jalons de l'Etat de droit et de la justice sociale et de la dignité», rappelle Bouchafaa. Le Front des forces socialistes en réunissant ses candidats aux élections législatives prochaines, saisit l'opportunité de la présence de ses militants pour rappeler le combat de 54 ans qu'avait mené le regretté Hocine Ait Ahmed avec une pléiade de militants dans le but «d'édifier une Algérie libre, souveraine, démocratique, une Algérie à tous les Algériens et à toutes les Algériennes, forte par ses institutions et son tissu social», en soulignant que le FFS ne se départira pas de sa mission «et il fera tout pour consolider et renforcer cette voie de l'unité nationale et de l'Algérie unie et unitaire et souveraine», assène-t-il. Le premier secrétaire du FFS insiste sur l'éthique comme seul critère digne de l'exercice politique responsable et honnête. Dans un autre registre, Abdelmalek Bouchafaa fait rappeler les candidats portant la bannière du parti, d'avoir «le courage au sein de l'hémicycle de dire la vérité et d'adhérer pleinement aux revendications populaires justes», dit-il. Par ailleurs, il illustre le climat dans lequel se trouve le pays et l'atmosphère dans laquelle vont se dérouler les élections législatives prochaines. Pour Abdelmalek Bouchafaa rien ne plaide pour une amélioration de la situation politique qui prend une tournure difficile sur le plan économique et social. Il qualifie la situation ainsi: «C'est un courage de votre part de vous porter comme candidats dans un climat politique caractérisé par la déformation calculée et continue de l'action parlementaire et de sa réduction sur le plan médiatique et politique et de l'affaiblissement de son rôle sur le plan institutionnel», a déclaré Abdelmalek Bouchafaa. Il rappelle aussi que le FFS est le seul parti qui a placé trois femmes à la tête de ces listes électorales. C'est une manière de montrer que le FFS est parti où la femme est au même pied que son frère l'homme pour un même combat pour l'Etat de droit, de liberté et de justice sociale. Il dit dans ce sens que «notre parti fait l'exception, puisqu'il a dans son sein trois femmes têtes de listes, parce que nous sommes convaincus que l'édification d'un Parlement fort ne se fera qu'à travers une participation la plus large des Algériennes et des Algériens sans exclusion, ségrégation et marginalisation», affirme le premier secrétaire du FFS. Cette rencontre est le prolongement des réunions précédentes, elle fait rebondir la démarche classique du FFS qui consiste à reconstruire un nouveau consensus national et assainir le climat politique et faire face à la dépolitisation qui est en train de gagner du terrain de façon inquiétante.