Perchée sur une plate-forme, la localité d'Aouachiche, dans la commune industrielle de Sidi Khettab, manque de tout. Dernièrement, les habitants de ce village enclavé, réunis en assemblée générale, ont décidé de passer à l'action pour réclamer leur part du développement. Une plate-forme de revendications, renfermant plusieurs points liés à l'amélioration de leur cadre de vie, a été transmise à l'exécutif communal de Sidi Khettab, l'invitant à prendre en charge concrètement leurs doléances. «Nous réclamons l'inscription de plusieurs projets au profit de notre localité laissée en marge du développement depuis l'Indépendance. Notre région est enclavée et manque de tout», tempête un représentant de cette localité. Ces habitants réclament, en urgence, la réalisation d'un réseau d'assainissement des eaux usées inexistant à ce jour. «57 ans après l'Indépendance, nous utilisons toujours des fosses septiques pour l'évacuation des eaux usées», a-t-on déploré. L'autre mal qui ronge cette population reste le manque d'eau potable. «La moitié des foyers ne sont pas encore raccordés au réseau de distribution», regrette notre interlocuteur. Pour s'approvisionner en eau potable, les citoyens recourent aux sources naturelles si elles ne sont pas taries en cette période de pluie. Par ailleurs, et pour désenclaver leur localité, ils réclament la prise en charge des eaux de l'oued qui empoisonne la vie quotidienne de ces habitants qui n'arrivent plus à digérer ni respirer les odeurs nauséabondes qui se dégagent de l'oued avec notamment l'ouverture de plusieurs pistes et leur aménagement en béton bitumeux. «Actuellement, il nous faut parcourir plus de 7 km pour rejoindre le chef-lieu communal. Mais si l'APC procède à l'ouverture de quelques pistes, cette distance sera réduite seulement. Vous vous rendez compte ?»