Des études sur la base d'un calcul économétrique classique ont été ainsi menées pour aboutir à un même et unique résultat : la FAF tire profit de l'image des clubs représentatifs et ce qu'elle octroie comme aide et soutien, elle le récupère en termes de notoriété. Mais ce qui se passe à quelques brèches des matchs comptant pour la demi-finale de la coupe d'Algérie semble ne pas faire bonne mine. Les présidents des quatre clubs réagissent à l'annonce de la FAF qui décide de faire jouer les rencontres au Stade du 5-Juillet. Avant la réunion que présidait le nouveau président de la FAF, tous étaient persuadés que la nouvelle instance allait saisir cette opportunité pour gérer la question avec professionnalisme. Une manière de faire passer le message attendu vers les sportifs en l'occurrence le respect des textes, rien que ça, pas plus. Or, à la grande déception de tous, Zetchi a lâché la première balle qui aurait pu le conforter dans son poste de président de la FAF et bien c'est raté pour une première sortie puisque la commission fédérale d'organisation de la Coupe d'Algérie, présidée par Ali Malek et en présence du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a décidé de domicilier les deux demi-finalistes de la Coupe d'Algérie, MCA-ESS et CRB-USMBA, décide de programmer les rencontres au stade du 5-Juillet. Le parapluie est ouvert. La commission réagit et fait référence à un texte «l'article 15 dans son alinéa A du règlement de la Coupe d'Algérie stipule qu'"à partir des 32es de finale, la domiciliation des rencontres de la phase nationale est du ressort exclusif de la Fédération». Mais où est donc passé l'alinéa B qui stipule que pour des questions sécuritaires et «sous toutes réserves, les rencontres de la phase nationale sont programmées sur le stade du premier club tiré au sort, celui-ci doit répondre aux normes de sécurité exigées et avoir une capacité d'accueil d'au moins 8 000 places assises et doté obligatoirement d'un terrain de jeu en gazon naturel ou artificiel». Ils étaient tous là au siège de la FAF, les quatre présidents, Omar Ghrib (MCA), Hadj Mohamed Bouhafs (CRB), Hacen Hamar (ESS) et El-Hennani Abdelghani (USMBA), invités par la commission à partager le débat de cette fameuse question... Au terme d'une discussion, la commission a eu le dernier mot. «La domiciliation des matchs à Bologhine et au 20-Août représente un risque certain. Les deux stades ne peuvent, en aucun cas, accueillir les milliers de supporters qui se déplaceront le jour de la rencontre. Je préconise un stade plus grand qui offre toutes les commodités de sécurité tant pour les équipes que pour les téléspectateurs sans pour autant nommer le stade du 5-Juillet», rapporte notre confrère liberté. Ce qui n'a pas forcément plu au boss des quatre qualifiés. Mais comme dans de pareils cas l'intelligence réveille les consciences, on repêche un article pas aussi vieux que ça qui donne la liberté au premier tiré de recevoir sur son stade. Devant un tel scénario, les concernés quittent la salle. Des précisions ont été données par chaque président de club. Un signe qui indique forcément que rien n'a changé, alors qu'ils croyaient que la fête allait bien avoir lieu sur les deux fronts équipes et instance. Mais hélas le fosse risque de s'agrandir entre les deux parties et ce qui confortera ceux qui jurent que la gestion de notre foot ne quittera pas son nid. La polémique avec ses répercussions fâcheuses s'installe sur le moral des joueurs, on enregistrerait même un recul. Le plus grave, c'est que personne ne s'offusque de ces situations qui perdurent au-delà des délais prescrits par la réglementation générale du sport dans le pays. Omar Ghrib refuse catégoriquement de jouer au stade du 5-Juillet, arguant que son club est le premier tiré au sort et que c'est son droit le plus absolu de jouer au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Le président du CRB, Hadj Mohamed, pour sa part, fait valoir «son droit le plus absolu» de recevoir l'USMBA sur son terrain le stade du 20-Août comme cela s'est passé en 2012 avec le CSC. Le patron de l'USMBA, El-Hennani Abdelghani refuse de commenter la décision du président du CRB, exige néanmoins de bénéficier de 5 000 billets d'entrée au stade pour ses supporters. Le président de l'Entente de Sétif, Hacen Hamar a assuré «moi aussi je peux crier et faire un scandale, je préfère plutôt que cette situation se règle dans le calme, sans incident». Dans le sport, il y a des fondamentaux qu'il faut respecter.