Au 16ème jour de la campagne électorale, à l'est du pays, c'est vers la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) que les regards des observateurs se sont tournés. Il s'agit, plus précisément, des assurances affichées par le président de la HIISE, Abdelouahab Derbal, à l'occasion de son intervention au forum d'El Moudjahid, portant sur le déroulement de la campagne électorale. Un confrère fait ressortir l'appréciation positive du président de HIISE sur le déroulement normal de la campagne électorale sur la compétition entre les partis qui «ont des programmes différents et sont obligés de se distinguer les uns des autres ». Les observateurs ont également mis en exergue le «satisfecit» du ministre de la Communication, Hamid Grine, quant au «bon déroulement de la campagne électorale ». Un confrère a souligné les propos du ministre de la Communication, qui a fait savoir qu'il a eu un entretien avec le président de la HIISE au sujet de journaux recourant à «la propagande au profit de certains partis dans la couverture des législatives». L'auteur de l'article a, en outre, souligné que le ministre a demandé aux responsables de médias, privés et publics, de ne pas user de «propagande politique». Ce fut l'occasion aussi pour le président de la HIISE de rappeler que «la loi interdit la publicité dans la presse», c'est-à-dire de la propagande commerciale au profit des candidats, et de mettre l'accent sur « la saisine ses concernés», pour qu'ils cessent cette pratique. D'une façon générale, les observateurs de la scène électorale ont noté les affirmations de M. Derbal quant à la sérénité qui caractérise la campagne des candidats et s'il y a eu des cas de saisines enregistrés, ils se limitent à des dépassements mineurs et au niveau local. Somme toute, les irrégularités constatées ça et là lors de la campagne électorale ne sont pas graves et ne discréditent nullement le processus électoral. Ces derniers jours, les activités partisanes ont connu une plus grande intensité avec une multiplication des rencontres avec les citoyens. Les chefs des partis politiques se sont particulièrement démenés, sillonnant le territoire national afin de convaincre les populations locales à s'exprimer lors du scrutin législatif, qui est, comme ils le rappellent, le premier rendez-vous électoral après la révision de la Constitution en février 2016. C'est la participation massive au scrutin qui reste la priorité pour les partis politiques engagés dans ces législatives. Elle signifie, de l'avis de tous, message fort que le peuple algérien adressera à l'étranger. C'est ainsi que se justifie l'appel des imams aux citoyens d'aller voter massivement le jour du scrutin, appel que M. Derbal estime «normal».