Les pays voisins de la Libye se sont réunis, hier à Alger au Centre international des Conférences au Club des pins pour examiner l'évolution de la situation libyenne et ses retombées sécuritaires sur les pays de la région outre la solution politique. Les travaux de la réunion ont été ouverts, hier, par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Les ministres et chefs de délégations des pays voisins de la Libye, en l'occurrence les ministres des Affaires étrangères du Soudan et du Niger, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du Tchad, ainsi que le représentant de l'Union africaine (UA) pour la Libye Jakaya Kikwete, et le chef de la mission de l'ONU pour la Libye Martin Kobler, ont passé en revue les menaces qui guettent la région y compris l'accroissement des activités des groupes terroristes, les organisations criminelles, l'immigration illégale et le crime organisé. Abdelkader Messahel a, à cette occasion, mis en avant, l'attachement des pays voisins de la Libye au rétablissement de la stabilité et de l'unité de ce pays frère à travers le dialogue inclusif libo-libyen, affirmant que «l'Algérie est au service de la paix et ne recherche pas la gloire, cela ne relève pas de notre culture ni de notre politique». Il a précisé, à propos de la réunion des pays voisins de la Libye, qu'elle s'inscrivait dans le cadre «de l'accompagnement des frères libyens dans le règlement de leurs problèmes». L'Algérie a déjà accueilli une série de rencontres avec des responsables libyens pour rapprocher les points de vues entre les parties libyennes, en vue d'un règlement politique de la crise libyenne. Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Martin Kobler a, pour sa part, salué les efforts que fournit l'Algérie dans le règlement de la crise libyenne «si seuls les Libyens ont la capacité et la légitimité de tracer la voie de leur avenir, votre soutien demeure primordial. Un soutien d'autant plus efficace qu'il est mis en œuvre dans la concorde et l'unité». Plus d'un an après «la signature de l'Accord politique libyen, beaucoup de choses ont été réalisées», a-t-il estimé. «Avant la signature, la Libye était un pays profondément divisé. L'Accord s'est fixé pour objectif de mettre en place un exécutif unifié et mettre fin aux institutions parallèles. Malgré les défis importants dans la mise en œuvre, beaucoup a été accompli», a-t-il expliqué.