Profitant de la célébration du 15e anniversaire du lancement de Arab Leasing Corporation (ALC), le directeur général Abdenour Houaoui, «épaulé» par son directeur adjoint, a animé une conférence de presse samedi à l'hôtel El-Djazaïr pour évoquer l'expérience du premier établissement financier privé spécialisé en leasing. Le DG en a profité pour faire un petit retour en arrière et évoquer les débuts de son entreprise suite à l'ordonnance 96-09 du 10 janvier 1996 autorisant et réglementant l'activité du Leasing, et préciser qu'«ALC a été la première société privée de leasing à s'installer en Algérie». Pour le capital social, il est de 3,5 milliards DZD répartis entre les actionnaires ABC Banque 41%, CNEP Banque 27%, TAIC 25% et des capitaux privés 7%. Abdenour Houaoui a tenu à mettre en relief la courageuse décision des actionnaires pour se lancer dans le leasing en Algérie, ce qui n'était pas évident dans la mesure où ce produit était inconnu chez nous. D'ailleurs jusqu'à aujourd'hui, ce type de financement demeure encore inconnu chez certains chefs d'entreprises, ce qui fait dire aux responsables d'ALC que l'une des priorités est de vulgariser ce type de produit qui est un financement complémentaire et non alternatif à la banque. Néanmoins, le DG d'ALC évoque une démocratisation du financement par leasing puisque son entreprise capitalise plus de 5 000 clients pour un montant de financement atteignant les 70 milliards de dinars depuis 2002, date de la création de cette banque. Plus loin, Abdenour Houaoui cite les exemples du Maroc et de la Tunisie qui nous ont précédés en ce qui concerne le financement par leasing mais signale que l'Algérie est en avance en matière de fiscalité grâce aux efforts considérables des pouvoirs publics qui ont mis en place des outils d'accompagnements. Il met aussi en avant une expertise algérienne reconnue grâce aux 15 années d'expériences. Pour les entraves, les responsables d'ALC citent le manque d'informations financières sur le marché, le manque de vulgarisation de ce produit ainsi que l'insuffisance de la création des PME, les premières cibles de cette banque. Profitant de cet anniversaire, l'entreprise algérienne propose aux nouveaux clients un accompagnement jusqu'à 100% du financement de leur projet sans payer les frais de dossier sur une durée de remboursement allant de 18 à 60 mois. ALC cible toutes les entreprises ou les professionnels résidents en Algérie (nationaux ou étrangers) ayant au moins deux années d'exercices (2 bilans fiscaux) à savoir personnes physique, morales (Eurl, Sarl, SPA...), professions libérales (avocats, médecins, architectes, etc.) à l'exception des secteurs de la pêche et de l'agriculture, du transport des personnes tel que taxis, grand taxis, les transporteurs de marchandises ayant un seul véhicule, la confection, le textile. L'octroi du crédit dépend de l'appréciation des deux risques suivants : risque matériel, classé en deux catégories, spécifique (ex-équipement de production, machines industrielles) et standard (ex : matériel roulant). Le risque client est mesuré selon la santé financière de l'entreprise sollicitant un financement crédit-bail. Enfin, à la question d'avoir le chiffre du taux de recouvrement, Abdenour Houaoui parle d'un taux de 98%, ce qui est assez surprenant dans la mesure où nos voisins se plaignent d'un taux d'impayé assez élevé, ce qui fait dire au DG d'ALC que «l'Algérien est un bon payeur».