Les membres du cartel de l'Opep se réuniront aujourd'hui à Vienne, une reconduction de l'accord de novembre 2016 pour limiter la production est supposée arriver aujourd'hui. Est-ce un brin d'espoir pour un rebondissement des prix du pétrole? Les membres de l'Opep sont à l'arrache-pied depuis hier. En fait, en deux jours, les 24 et 25 mai sont programmées plusieurs réunions, la réunion du haut comité de monitoring conjoint Opep et non-Opep, ainsi que la 172ème conférence ministérielle de l'Opep et à la conférence ministérielle Opep et non-Opep. C'est aujourd'hui que devrait se tenir la conférence ministérielle Opep et non-Opep où devront, les membres du cartel, discuter de l'éventualité de reconduire à neuf mois l'accord de l'Opep conclu à Vienne en novembre de l'année 2016. L'Algérie joue un rôle important dans cette opération depuis son tout début. Ces dernières semaines, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa a accéléré son activité en se rendant chez ses homologues pour discuter de la possibilité de la réussite de cette reconduction. La semaine dernière, il s'est rendu à Baghdad, puis à Moscou pour élargir l'adhésion au principe de l'adoption d'une position commune quant à la prolongation de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non-Opep. Cette position a été renforcée par le ministre irakien, Jabbar al-Aluaibi, et russe, Alexandre Novak qui se sont montrés en accord avec une prolongation de l'accord sur une réduction de la production pour une durée de 9 mois supplémentaires. Ce principe avait également été retenu lors de la visite du ministre vénézuélien du Pétrole et des mines, Nelson Martinez, en avril dernier à Alger, pour soutenir la reconduction de l'accord entre les pays Opep et non-Opep. Un accord Opep/non-Opep sur une prolongation de la réduction de la production de pétrole semble certain puisqu'il a déjà acquis un très large consensus. A plusieurs reprises, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, s'est dit confiant sur la perspective d'une prolongation des quotas de production de pétrole, ainsi que les pays du Golfe membres de l'Opep qui se sont montrés favorables à cette extension. Pour rappel, l'Opep et des pays producteurs hors Opep avaient convenu, en décembre 2016 à Vienne, d'un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production d'un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017 à raison de 1,2 mbj par l'Opep et 600.000 bj par onze pays hors-Opep (Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan). En application de l'accord de l'Opep, M. Boutarfa avait instruit en décembre dernier l'Agence de régulation des hydrocarbures (Alnaft) de faire procéder par les contractants de gisements d'hydrocarbures liquides à une réduction totale de leur production d'hydrocarbures liquides de 50.000 barils par jour à répartir équitablement entre tous les contractants, et ce, à compter du 1er janvier 2017 pour une première période de 6 mois.