Le ministère du Commerce vient de lancer une large campagne de sensibilisation autour de la chaîne de froid pour une meilleure préservation des denrées alimentaires, sous le thème «Faites attention à la rupture de la chaîne de froid en achetant des denrées alimentaires réfrigérées ou congelées». Celle-ci (chaîne de froid, ndlr) concerne, insiste le ministère du Commerce, l'ensemble des intervenants y compris les consommateurs, dans les différentes filières alimentaires et offre de sérieuses garanties aux niveaux de la fabrication, du stockage, du transport et de la distribution des produits. Aucun maillon, relève le ministère du Commerce, ne doit céder et anéantir l'essentiel de l'effort général déployé, et aboutir en fin de chaîne à un produit préservé de tout échauffement, donc de rupture de la chaîne de froid qui provoque et accélère la croissance microbienne. «Un produit sain peut devenir un produit à risque, l'aspect et le goût peuvent se dégrader», met en garde le ministère. Le ministère du Commerce met en avant l'élévation de la température qui peut entraîner la prolifération de certains germes (staphylocoques aureus salmonella, listeria monocytogenes) et, rendre alors le produit dangereux, ainsi que le risque de listériose (due à la présence de listeria monocytogenes) qui est une maladie rare, mais grave, en particulier pour les personnes affaiblies. Tout comme l'accélération de la croissance microbienne et la réduction de la durée de vie du produit, l'apparition de problèmes gastriques et de maladies liées à la digestion et à l'estomac. Le froid, observe encore le ministère du Commerce, ralentit, voire, stoppe la prolifération des micro-organismes qui peuvent être à l'origine d'intoxications alimentaires, c'est pourquoi, insiste-t-il encore, intervenants et consommateurs doivent considérer le froid comme un facteur de qualité et de sécurité à part entière. «Les aliments réfrigérés, pasteurisés, congelés ou surgelés doivent être maintenus à une température basse qui leur permet de conserver leurs qualités nutritionnelles et organoleptiques et de les garder sains, et ce, du lieu de production jusqu'à la cuisine», rappelle-t-il. Aussi, a-t-il recommandé aux opérateurs d'entreposer les matières premières ou produits finis sous froid dans les lieux de production, d'organiser le transport des denrées alimentaires altérables de façon à respecter les conditions requises selon que celles-ci soient réfrigérées ou congelées, et de conserver les denrées alimentaires altérables présentées à la vente au détail dans des comptoirs réfrigérés. Le consommateur, doit, pour sa part, être vigilant pour poursuivre et maintenir, jusqu'à l'assiette, les efforts fournis en amont par les professionnels. «Le consommateur doit limiter au maximum le temps de transport entre le moment de l'achat et l'arrivée au domicile où les denrées seront rapidement mises dans le réfrigérateur ou le congélateur, ne retirer les aliments du réfrigérateur qu'au dernier moment et ne pas laisser trop longtemps les produits réfrigérés hors du réfrigérateur». Enfin, le ministère est revenu sur le défaut d'hygiène, qui englobe l'infraction de la rupture de la chaîne de froid, et qui arrive toujours en tête des principales infractions constatées en matière de contrôle de la conformité et de la répression des fraudes. «Le défaut d'hygiène représente environ 50% des infractions».