Nous avons tiré la sonnette d'alarme il y a quelques jours. Aujourd'hui, une sérieuse menace pèse sur le karaté algérien. Dans une lettre adressée en juin 2017 par le président de la Fédération internationale de karaté, Antonio Espinós au ministre de la Jeunesse et des Sports, et dont nous détenons une copie, ce dernier ne va pas de main morte en affirmant : «Nous avons le regret de vous informer que nous avons enregistré des dépassements et dysfonctionnements en contradiction avec les textes et règlements de la WKF et la Charte olympique au sein de la Fédération algérienne de karaté depuis la démission du président sortant au mois d'avril 2016 à ce jour et qui doivent trouver leur solution dans un délai ne dépassant pas 45 jours», avant d'ajouter : «Aussi, nous vous saurions gré de bien vouloir procéder à la dissolution de tout organe non élu de la Fédération algérienne et de faciliter l'organisation par les membres de l'assemblée générale d'élections libres. Plus loin, Antonio Espinós conclut: «Il va de soi que tous les membres qui ont géré cette période transitoire, ne peuvent pour ce mandat électif postuler à aucune fonction.» Un message clair en direction du président du directoire de la Fédération algérienne de karaté-do (FAK), Aboubaker Mekhfi, déclaré inéligible en février 2013 par une décision signée par l'ancien secrétaire général du MJS Kamel Guemmar est dont nous détenons une copie. Ce que nous redoutions a fini par arriver, un rappel à l'ordre de l'instance mondiale du karaté, conséquence d'une mauvaise gestion du dossier FAK. En fait, cela ne date pas d'aujourd'hui. Le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali qui est un homme de communication est peut-être mal informé, voir mal conseillé. Il est clair que l'urgence aujourd'hui est de réorganiser la Fédération algérienne pour ne pas pénaliser les athlètes qui ont des échéances dès juillet prochain. Arab contredit Mekhfi... Ce qui est d'autant triste est le fait que le président de la commission d'organisation des compétitions de l'Union des fédérations africaines de karaté (UFAK) Yacine Arab que nous avons contacté nous affirme, dossier en main, que le président de cette instance Mohamed Tahar Mesbahi a saisi le ministre de la Jeunesse et des Sports déjà le 20 mars 2017 concernant le risque qu'encours notre pays en cas de non-paiement des cotisations statutaires de l'Algérie à la Confédération africaine de karaté. Une deuxième correspondance avec demande d'audience a été adressée au MJS le 30 avril dernier, sans aucune suite. Selon notre source, la sélection algérienne pouvait éviter le retard pour rejoindre le Cameroun d'autant plus qu'il y avait des correspondances sur d'autres compagnies aériennes. «Ce retard est prémédité. En fait, les Algériens savaient qu'il y avait les élections de l'UFAK avec pour seul candidat, l'Algérien Mesbahi. Dans les statuts, lorsqu'il n'y a qu'un seul candidat, on procède au plébiscite à main levée. Chose que voulait éviter nos compatriotes», nous déclare avec déception notre source. Yacine Arab a lui aussi été égratigné par le président du directoire de la FAK Aboubaker Mekhfi qui a parlé de «coup bas». Or, nous possédons en notre possession le rapport complet qui affirme le contraire. Même le secrétaire général de la FAK Meziane Rachid a été saisit. Ce dernier confirme la participation algérienne à cinq jours du coup d'envoi de la compétition. Une aberration ! Une de plus. Car si Arab voulait du mal à l'Algérie, il n'aurait jamais signé l'engagement des affiliations qui permettaient à l'Algérie d'être enregistrée. D'autres révélations viendront enrichir celle déjà diffusée. Car lorsqu'il s'agit de l'intérêt de notre pays, nous ne pouvons pas nous taire. C'est l'intérêt général qui doit primer et non l'intérêt personnel. Nous y reviendrons dans l'une de nos prochaines éditions...