Les deux anciens internationaux algériens, Mourad Rahmouni et Fawzi Moussouni, ont réussi leur mission pour laquelle ils étaient engagés en début de cette année, à savoir sauver la JS Kabylie de la relégation, mais leur avenir sur le banc de touche de cette formation de Ligue 1 algérienne de football est entouré d'ambiguïté. Pendant de longs mois, tout le monde dans le club phare de Kabylie croisait les doigts de peur de voir la JSK descendre en Ligue 2, alors qu'il s'agit de la seule équipe à avoir réussi à se maintenir parmi l'élite algérienne depuis son accession en 1969. La mission ne fut guère facile pour les deux enfants du club qui n'ont pas résisté à l'appel du cœur, allant jusqu'à laisser tomber le MC Saïda, le club de Ligue 2 qu'ils entraînaient depuis la mi-saison 2015-2016 pour venir au chevet des Canaris. «Nous ne pouvions pas refuser de revenir donner un coup de main à la JSK qui était en danger. Le club était sérieusement menacé de relégation et nous sommes revenus le sauver. Cet objectif a été atteint. Dieu merci, le club continuera à évoluer parmi l'élite, un palier qu'il n'a jamais quitté depuis qu'il y a accédé», s'était réjoui Rahmouni lors de sa conférence de presse d'après-match contre l'USM Bel-Abbès, samedi passé à Tizi Ouzou, au terme duquel ses protégés ont scellé leur maintien grâce à leur petite victoire (1-0). Mais depuis, Rahmouni et son bras droit Moussouni n'ont rien vu venir de la part de la direction de la JSK, à sa tête le président Mohand Chérif Hannachi, alors que les deux hommes espéraient être vite «récompensés» en voyant leur contrat reconduit. La JSK, réputée jadis pour sa stabilité, notamment sur le plan technique, lui ayant permis sous la houlette des entraîneurs Mahieddine Khalef et le Polonais Stefan Zywotko, de rafler plusieurs titres lors de la décennie 1980, change complètement d'attitude depuis plusieurs années. Hannachi est en train même de battre un triste record en matière d'entraîneurs engagés, puisque le changement de coach est devenu monnaie courante sous sa présidence.