Au moment où les forces de sécurité continuent de «nettoyer» les maquis des groupes armés dans les quatre coins du pays, le ministère de la Défense nationale a appelé les restes des groupes armés à saisir l'occasion de ce mois sacré pour se repentir. En effet, à l'occasion du mois sacré du Ramadhan, le ministère de la Défense nationale s'est adressé aux restes des terroristes pour qu'ils saisissent cette opportunité afin de retrouver le droit chemin avant qu'il ne soit trop tard, et bénéficier des dispositions réglementaires en vigueur, à l'instar de nombreux qui se sont rendus aux autorités sécuritaires, notamment en ce mois béni. Au cours de ces derniers mois, plusieurs terroristes dont certains accompagnés de leurs familles ont décidé de se rendre aux forces armées avec armes et bagages. Ce samedi 17 juin 2017, le terroriste dénommé B. Fayçal dit «Abou Sofiane» s'est rendu aux autorités militaires de Skikda/5e Région militaire a indiqué le ministère de la Défense (MDN). Le repenti était en possession d'un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, d'une quantité de munitions, une paire de jumelles et un téléphone portable. Ledit terroriste a rejoint les groupes criminels en 2007, a indiqué le même communiqué. Une journée seulement avant lui, le 16 juin 2017, c'est un autre terroriste qui a décidé également de se rendre aux forces armées. Il s'agit du dénommé L. Ladmi Mohamed, dit «Abou Saâb» qui s'est rendu aux autorités militaires de la 6e Région militaire à Tamanrasset. Il avait sur lui, un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov et d'une quantité de munitions, a indiqué le communiqué du MDN. Trois jours avant cette réédition, c'est un autre égaré, le nommé R. Nassim qui s'est rendu le 13 juin 2017, aux autorités militaires de Tipaza/1°RM. Au cours de ce mois sacré, plusieurs terroristes ont profité pour se rendre aux forces de sécurité. Parallèlement aux rééditions de nombreux éléments activant au sein des groupes armés, les forces de sécurité poursuivent leurs efforts dans la lutte antiterroriste. Ainsi, grâce à l'exploitation efficiente de renseignements, un détachement de l'Armée nationale populaire, en coordination avec les éléments de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, ont capturé, le 11 juin 2017, lors d'une opération de qualité menée à la nouvelle ville «Ali-Mendjeli» à Constantine/ 5°RM, trois terroristes et trois éléments de soutien, et récupéré deux pistolets automatiques, une quantité de munitions, un véhicule utilitaire, un micro-ordinateur portable, 08 téléphones portables, ainsi qu'une somme d'argent en monnaie nationale (84.500 DA) et en devise (202.400 euros). Il s'agit des terroristes capturés dénommés M. Omar dit « El- Kaâkaâ», ayant rejoint les groupes terroristes en 2008, D. Abdellah dit «Hacen El-Assimi», ayant rejoint les groupes terroristes en 2007 et A. Moadh. Cette opération combinée vient réitérer la vigilance et le professionnalisme des forces de l'Armée nationale populaire et les différents corps de sécurité, ainsi que leur interopérabilité efficace, notamment en ce mois sacré du Ramadhan. La «main tendue» des forces armées intervient après les différentes mesures de clémence en faveur des éléments des groupes armés. Des milliers d'individus qui avaient été endoctrinés et incités à prendre les armes contre l'Etat et leur propre peuple se sont repentis grâce à la Concorde civile et la loi portant «Réconciliation nationale». Plus de 15.000 terroristes ont bénéficié de ces mesures de clémence selon des chiffres officiels de 2015. Le bilan pourrait être revu à la hausse en prenant en compte le nombre d'individus qui s'est rendu aux autorités du pays. Ainsi, en plus du large succès remporté par les forces de sécurité et les mesures de clémence en faveur des égarés, le terrorisme a été vaincu sur le terrain. Il ne reste qu'aux politiciens de mettre en place une stratégie fiable, en mesure d'éradiquer ce fléau à partir de ses racines. Pour ce faire, seule une politique crédible et obligatoire est en mesure de mettre un terme à titre définitif à l'intégrisme religieux, principal facteur et antichambre du terrorisme.