Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a présenté, hier soir, à l'APN son Plan d'action. Ce dernier intervient dans une conjoncture économique assez délicate et promet de garantir la justice sociale et l'émancipation de la jeunesse. Comment cela pourrait se faire en pleine crise économique ? En premier lieu, le gouvernement a placé l'entreprise comme le fer de lance pour la diversification de l'économie et la relance du secteur productif, indique le Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui a été présenté, hier, devant l'Assemblée populaire nationale (APN). «Le gouvernement mettra l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au cœur de sa démarche de relance et de diversification de l'économie nationale», souligne le programme du gouvernement. Les axes retenus par le gouvernement en faveur de la reconversion et la diversification de l'économie nationale s'articulent autour de la réorganisation des politiques industrielles sectorielles, la poursuite de l'effort de substitution à l'importation par l'encouragement et la protection du secteur productif national ainsi que la promotion des start-up, de la micro, petite et moyenne entreprise. L'émancipation des jeunes qui constitue un problème majeure du plan d'action du nouveau gouvernement. Ce dernier veut accompagner et soutenir les ambitions et aspirations légitimes des jeunes afin de leur donner l'occasion de contribuer au processus de développement du pays. «Le gouvernement œuvrera à mettre en place l'ensemble des conditions en faveur de la libération des énergies permettant l'émancipation de la jeunesse et ce, à travers les politiques liées à l'emploi, à la promotion de l'entreprenariat, à l'éducation et à la formation, à la pratique du sport, à la culture, aux loisirs et à l'implication citoyenne», indique le document. Le gouvernement souligne que la jeunesse représente «la principale richesse de la nation, une stratégie en direction de cette frange de la société reposera sur une vision transversale et intégrée, découlant d'une évaluation exhaustive de l'existant et de l'environnement qui l'entoure et en identifiant de nouveaux leviers d'intervention». Dans ce sens, le gouvernement algérien s'«engage à mettre en œuvre une stratégie fondée d'une part, sur la mobilisation des énergies de la jeunesse en faveur de la promotion de sa contribution et de son implication dans le processus de développement du pays et, d'autre part, sur l'accompagnement et le soutien des ambitions et aspirations légitimes de cette catégorie». D'autre part, le gouvernement va engager une réforme du système fiscal afin d'assurer une couverture progressive des dépenses de fonctionnement par les revenus de la fiscalité ordinaire, qui devront progresser de 11% par an, indique la Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui a été présenté, hier, devant l'Assemblée populaire nationale (APN). A court et moyen terme, le nouveau gouvernement a tracé des perspectives qui devraient tenir compte des tendances démographiques et épidémiologiques notamment l'espérance de vie, le développement des pathologies lourdes, l'âge et les modes de vie. En ce qui concerne la prévention, le gouvernement veut privilégier santé de la mère et l'enfant, renforcer le programme national de la périnatalité et la réduction de la mortalité néonatale, et ce, par des programmes de prévention de l'enfant et le développement de nouveaux programmes visant l'élargissement du planning familial, la protection sanitaire et de la prévention du handicap évitable, la lutte contre les maladies transmissibles et les maladies contrôlables par vaccination. Le gouvernement poursuivra, dans le cadre de son plan d'action, la mise en œuvre du plan de lutte intégrée contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles et du plan cancer 2015-2019, la lutte contre le tabagisme et les addictions et la prise en charge de l'autisme.