Chaque jour que Dieu fait un accident de la gravité extrême est signalé sur les routes de Béjaïa, en dépit même d'un important dispositif de sécurité, entraînant son lot quotidien de morts et de blessés, à telle enseigne qu'il devient impératif d'en réglementer ces routes macabres et d'en dicter des mesures restrictives Un accident grave s'est produit samedi en fin d'après midi entre Souk El Tenine et Darguina, au lieu dit Ait Annane entre un minibus et un camion de marchandise, faisant dix-neuf blessés, dont quatre dans un état grave. Le bus transportait des enfants dont l'âge varie entre 12 et 19 ans, qui rentraient tranquillement à destination de Khenchella, après un séjour, en côtes béjaouies. Toute la wilaya de Béjaïa dès qu'informée, s'est solidarisée avec les blessés, à travers une mobilisation extraordinaire pour la collecte de sang et alimenter les trois hôpitaux de Darguina, Aokas et Kherrata, où une prise en charge sans faille été assurée. Les autorités, les parlementaires des élus et des flux importants de citoyens, se sont déplacés pour s'enquérir de l'état des blessés, ce qui a crée des embouteillages sur cette voie du littoral jusqu'à une heure tardive de la nuit. Cet accident remet sur le tapis toute la gestion de la circulation routière notamment là où se mêle avec force la présence du lourd, comme c'est le cas sur les routes nationales 9, 12... En raison même du volume de véhicules légers, de la saison estivale qui connaît des affluences records, la question qui se pose avec persistance est : ne faut-il pas réglementer la circulation des poids lourds aux heures de nuit ? Une mesure qui s'impose de fait avant d'adopter une formule adéquate. Le bilan des accidents devenant de plus en plus lourd au regard des chiffres annoncé par la Proteaction civile, sept décès, dont quatre par motos, durant la semaine écoulée dans la wilaya, auquel s'ajoute quatre noyades. L'appel à la prudence et vigilance, est plus que lancé, afin d'éviter que ces chiffres macabres qui reviennent annuellement ne s'éternisent, transformant les vacances en cauchemar.