La situation des droits de l'Homme dans le Rif marocain inquiète la députée européenne Kati Piri qui a interpellé la Commission sur la surveillance du respect de ces droits, invitant l'exécutif européen à s'exprimer sur la procédure judiciaire dans l'affaire de la mort du marchand de poisson marocain, Mohsen Fikri, happé par une benne à ordures. Dans une question écrite adressée à la Commission européenne, cette eurodéputée a exhorté la Commission à expliquer comment surveille-t-elle la situation des droits de l'Homme au Maroc et comment les autorités marocaines justifient-elles les difficultés rencontrées, depuis 2014, par les organisations de défense des droits de l'Homme telles qu'Amnesty international à mener des enquêtes sur le terrain. Selon cette eurodéputée, la mort de Mohsen Fikri à la fin d'octobre 2016 a entraîné de grands soulèvements dans des villes du nord du Maroc comme Al-Hoceima. Cette contestation populaire qui secoue depuis plus de 7 mois la région du Rif s'est organisée pacifiquement autour du mouvement baptisé "Hirak" et de son leader Nasser Zefzafi arrêté fin mai.