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Une ville née d'une alliance politico-militaire ottomane et le marabout Sidi El Kebir
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 07 - 2017

Le pouvoir politicomilitaire s'allie avec le marabout local des lieux qui prendront le nom de Blida, par la suite, Sidi El Kebir. Une alliance qui reflétait le soutien apporté au Maghreb central contre les attaques espagnoles, après la chute de l'Andalousie. Une politique adoptée par les Turcs pour étendre leur souveraineté sur nombre de villes clés de la Régence.
Blida fut d'abord fondée par Sid Ahmed El Kebir, au XVIe siècle, qui, selon les données historiques, le Cheikh el Kebir était lui même réfugié andalous, dans la tribu de Ouled Essoltane, à qui revenait la propriété de tout le territoire de la future ville. D'après le colonel Trumelet, dans le voisinage de Blida vivaient des tribus dans la plaine. La plus importante était celle de Beni-Khelil au Sud et Hadjar Sidi Ali au Nord, d'autres tribus vivaient dans la montagne (les Beni-Salah). Les habitations des montagnards étaient groupés en hameaux situés sur le versant de la vallée, Sur le territoire de la future Blida, était implanté un petit village (emplacement de l'actuel marché européen) peuplé par une fraction des Ouled Soltane les Hedjar Sidi Ali, ce hameau était constitué par onze gourbis entourés de cultures maraîchers. Ce personnage religieux dont le mausolée est toujours debout à 4 kilomètres au Sud de ladite ville. En s'y installant en 1519, le Saint homme accueillit le nombre de 7 000 réfugiés andalous de la région de Valence, qu'avait ramené avec lui Kheireddine Pacha. Dans son contexte géopolitique et militaire, Blida allait jouer, par l'intermédiaire de son cheikh, un rôle précis dans la région : Représenter le pouvoir central devant les tribus et être le relais entre Alger, la capitale, et le Beylik de Titteri. Construction de la ville : Le plan de la ville pré-coloniale offrant la forme d'une main ouverte avec les doigts écartés, conjugué avec la vocation agricole que prit la ville dès les premiers jours de sa naissance. La forme parallèle des îlots convergeant ver le point dominant la plaine, s'explique par le tracé des rigoles qui devinrent le détournement de l'eau de la rivière, puis, des ruelles, séparant les parcelles de terre occupées par les familles andalouses. Sidi Lekbir y intruduisit l'irrigation, l'arboriculture et la broderie du cuir. A l'ancienne place Clemenceau, l'actuelle place du 1er novembre, Khireddine Pacha y fit édifier une mosquée, un bain et un four banal, à proximité. La ville devint alors lieu de repos pour les seigneurs turcs d'Alger. A cette époque, la ville comprenait deux sphères distinctes, mais complémentaires : L'une représentait l'action individuelle privée et l'autre concrétisait les travaux du grand urbanisme structurant la ville et encadrant les petites actions individuelles entreprises par les autorités publiques. Seulement, la ville des roses n'a pas échappé aux mauvaises humeurs de la nature et s'est vu décimé de la moitié de sa population, lors du séisme du 5 mars 1825, où la ville a connu un grand séisme qui détruisit une grande partie de la ville. Le colonel Trumelet estime que 3000 blidéens ont péri dans cette catastrophe. Yahia Agha, que le Pacha d'Alger avait envoyé sur les lieux du sinistre, encouragea les rescapés à reconstruire leur ville sur un autre emplacement. Ils ont construit un système complexe de seguias et de bassins du Sud vers le Nord qui vont donner la forme en éventail à la ville de Blida. Une citade elle fut construite au Sud-Ouest de la ville, logeant une garnison de 500 janissaires. Blida fut une ville garnison représentant le pouvoir turc dans la plaine de la Mitidja et un relais important entre Alger et le Titeri. Tous ces faits urbains devinrent le noyau d'une petite ville qu'on appellera « el Blidah « (la petite ville). Les deux axes principaux de la ville, orientés Nord/Sud et Est/Ouest, aboutissent aux quatre portes les plus importantes de la ville : - Bab El Sebt s'ouvrant sur l'esplanade du marché du Samedi, - Bab El Rahba donnant accès à la route du Titeri, - Bab Dzair sur la route vers Alger, et - Bab El Kbour donnant sur les cimetières. Epoque coloniale française : Après la pénétration de Blida, dès 1830, elle sera définitivement occupée en 1839 et devient une ville garnison, avec, à ses portes, des villages de colonisation. La ville établira par nécessité de fonctionnement un réseau routier et ferroviaire et renforce la ville dans sa position de carrefour. En 1845, fut construite la ligne de chemin de fer(Alger-Blida). La ligne de chemin de fer a constituée une barrière de croissance de la ville; quant à la gare, elle a constituée par la suite un pôle de croissance. Période de la Révolution algérienne : Durant la révolution Algérienne se firent sentir les plus fortes poussées d'urbanisation avec le » plan de Constantine » à la même période. Durant la période coloniale, la ville de Blida a franchi ses barrières(il n'ya plus de dedans ni de dehors). Les camps de colonisation(Joinville, Montpensier, Dalmatie) deviennent des centres satellitaires de la ville. Aujourd'hui, Blida garde son nom de la ville des roses, mais perd de sa magnificence en terme d'urbanisme comme toutes les grandes ville du pays. Les artisans de la haute couture, comme el medjboud, el fetla et autres arts de broderies, ainsi que les préparateurs de l'eau de fleurs d'orangers et de roses, restent comme un écho de cette longue et périlleuse histoire.

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