Lncroyable, mais bien réel, il a suffit que l'Arabie Saoudite, premier producteur de brut au monde, décide de réduire sa production, et que le Nigéria jusque là dispensé de la baisse convenue le 30 décembre 2016, soit invité par ses pairs à participer à l'effort de stabiliser le marché pétrolier, pour que les bourses de Londres et de Singapour aussitôt réagissent en repartant à la hausse, après une semaine qui avait été défavorable aux pays producteurs. Les prix du pétrole à la suite du consensus réitéré à Saint Petersburg, après celui arrêté à Vienne, vont pour le moins au moins s'accrocher à la barre des 50 dollars, en attendant des jours meilleurs. Ce qui a incité à la remontée des prix serait incontestablement la nouvelle que l'autre grand producteur de «light sweet crude», et consommateur, que sont les Etats Unis, ont vu le nombre actifs de leurs puits se stabiliser, faute de nouveaux investissements dans une conjecture où les prix comprenant l'extraction, et la commercialisation sont jugés, non rentable pour les entreprises. Avec la détermination de la Russie de parvenir à un rééquilibrage du côté des pays exportateurs de pétrole non membre de l'OPEP, de l'Arabie Saoudite cehf de file des pays membres de l'OPEP, qui n'a pas digéré que la production US creuse ses déficits de fonctionnement, en compagnie à présent de l'engagement du géant pétrolier Nigérien, le marché ne peut que répondre favorablement à des offres distillées en fonction de la demande des clients. La principale annonce de la réunion de Saint Petersburg est la mise à contribution du Nigéria pour redresser les prix du brut, comme le note Reuters, qui écrit que le géant pétrolier ouest-africain devra participer à l'effort de réduction de la production des pays exportateurs de pétrole. Le Nigeria devra plafonner son offre de pétrole dès que sa production se sera stabilisée au-dessus de 1,8 million de barils par jour. Le Nigeria, pourtant premier producteur africain de pétrole, avait été exempté de toute limitation par l'accord Opep-non Opep de novembre dernier, pour cause de troubles dans la région productrice du Delta du Niger. Mais l'offre nigériane a presque doublé depuis, ce qui risquait de ruiner les efforts de réduction de la production des autres membres de l'Opep et des 13 pays hors de l'Opep, dont la Russie. Egalement exemptée, la Libye a aussi vu sa production pétrolière repartir à la hausse pour atteindre 1 million de barils par jour, mais la situation politico-militaire étant jugée trop instable, aucune contrainte n'est encore imposée au producteur libyen. Le comité de surveillance de l'accord Opep-non Opep, réuni à Saint-Pétersbourg, a également appelé les signataires à mieux respecter leur engagement de novembre dernier.