Ce qui n'était que rumeur il y a quelques mois s'est finalement confirmé. En effet, a-t-on appris de source autorisée, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de nommer un nouveau recteur pour l'Université Hassiba Benbouali de Chlef (UHBC) en la personne du professeur Labbaci Abdellah de la faculté des sciences exactes et informatique (FSEI). Il a donc été mis fin aux fonctions du Pr Abdelkader Hocine qui occupait outre la fonction de recteur depuis le 10 février 2016 en remplacement du Pr Berrabeh Bendoukha, démissionnaire. La cérémonie d'installation du nouveau recteur a eu lieu ce jeudi au siège du rectorat sis dans le campus de Haï Es-Salem au centre-ville de Chlef. C'est M. Boudjana Achour, chef de cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), qui a présidé la cérémonie de l'installation du nouveau de l'UHBC. La cérémonie a été marquée par la présence du chef de cabinet du wali de Chlef, ainsi que celle des différents cadres de l'université hôte. Le recteur «déchu» s'est attaché surtout à rappeler les principales réalisations enregistrées par l'Université de Chlef depuis sa prise de fonctions en 2016, et ce, en matière d'encadrement, de mise à niveau des structures pédagogiques et d'hébergement et de recherche scientifique. Il citera, à ce titre, les projets déjà réalisés ou envoi de l'être, entre autres les 8 000 places pédagogiques en cours de réalisation à El-Hassania, la réhabilitation des résidences universitaires, l'aménagement... Le professeur Abdelkader Hocine n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage à l'ensemble des autorités de la wilaya, tout particulièrement les trois derniers walis de Chlef, ainsi que les membres de la communauté universitaire, lesquels ont été appelés tous à accompagner les efforts de l'université Chlef pour être en mesure de proposer aujourd'hui un enseignement aspirant véritablement à l'excellence. Prenant la parole, le nouveau titulaire du poste a mis, à son tour, l'accent sur la nécessité de rentabiliser une formation, de rationaliser une gestion et de relancer les filières technologiques pour être au diapason d'une vision nationale. Une vision reposant sur la réalité du terrain et aux besoins du marché national. Sur ce registre, le nouveau recteur a exprimé toute sa disponibilité pour œuvrer dans le sens de cette démarche et être surtout à la hauteur d'une confiance. Enormément de travail est à accomplir immanquablement pour que cette université rayonne et influe sur le cours des événements d'une actualité locale en évolution ou d'une wilaya en mutation. C'est donc sous le signe d'une nouvelle impulsion qu'intervient cette nouvelle nomination appelée à apporter cette maîtrise dans la dynamique de développement déclenchée... Il faut signaler enfin que le départ de l'ancien recteur était pressenti et ce, suite aux multiples mouvements de protestations et de grèves successifs initiées par les organisations estudiantines qui ont secoué, ces derniers mois, les campus universitaires de Haï Salem, du centre-ville et de Ouled Farès. Des problèmes auxquels l'ancien recteur n'a pas pu trouver des solutions efficientes selon les dires des représentants des organisions étudiantes. Ces derniers exigent toujours la prise en charge de leurs revendications d'ordre purement pédagogique, notamment l'accès au master à l'université locale et la reconnaissance du diplôme de biologie. Toutefois, on ignore jusqu'à l'écriture de ces lignes les vraies raisons derrière cette décision de mise de fin des fonctions de l'ancien recteur d'autant plus que la décision intervient en pleine période des inscriptions des nouveaux bacheliers.