L'Algérie et la Grande-Bretagne ont fait part mardi de leur volonté commune de développer et d'intensifier la coopération bilatérale en matière judiciaire et juridique. Dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, le ministre d'Etat britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Alistair Burt, a précisé que la rencontre avait permis de «discuter des différentes réformes menées par l'Algérie dans le domaine de la magistrature», mettant en exergue les étapes «majeures» qu'elle a franchie en la matière. M. Burt, qui était accompagné de Lord Richard Risby, envoyé spécial de la Première ministre britannique pour le partenariat avec l'Algérie, a qualifié les relations algéro-britanniques «d'exemplaires et d'excellentes». Le responsable britannique qui effectue sa cinquième visite en Algérie a ajouté que sa rencontre avec le ministre de la Justice «montre que la coopération entre les deux pays ne se limite pas aux seuls aspects commercial et des affaires mais s'étend à d'autres domaines», mettant en avant la convergence de vues entre les deux parties sur de nombreuses questions en matière judiciaire et juridique. M. Tayeb Louh a indiqué de son côté que ses entretiens avec le responsable britannique ont permis de procéder à «une évaluation globale des relations de coopération bilatérale dans les domaines juridique et judiciaire», rappelant à ce propos les accords conclus entre les deux pays notamment dans les domaines commercial et pénal et en matière d'extradition des criminels. La rencontre a permis également «un échange d'expériences concernant notamment la réforme du système judiciaire, l'indépendance de la justice et la préservation des libertés et des droits», a-t-il précisé. La coopération en matière de lutte contre le crime organisé, notamment le terrorisme et le tarissement de ses sources de financement, et la lutte contre le trafic de drogues ont été par ailleurs évoqués, a indiqué le ministre, soulignant l'importance d'éradiquer ce phénomène qui menace la stabilité et le développement des sociétés et des pays. M. Louh a rappelé la coopération «intense» entre l'Algérie et la Grande Bretagne en matière de réforme pénitentiaire, ajoutant que la dernière étape du programme de réformes de ce secteur sera lancée dans «les prochains mois». Coopération financière Rappelons que dans le cadre des échanges d'opportunités et de complémentarités entre les deux pays, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a reçu mardi à Alger le ministre britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique, M. Alistair Burt, qui est en visite en Algérie en compagnie du Lord Richard Risby, envoyé spécial de la Première ministre britannique pour le partenariat avec l'Algérie. Lors de cette rencontre, M. Raouya a présenté les grands axes du programme du gouvernement dans ses aspects économique, financier et de politique des finances publiques, ainsi que les différentes réformes à entreprendre en la matière, avait indique le ministère des Finances dans un communiqué. En outre, les deux parties ont passé en revue les différents volets de la coopération économique et financière et «ont salué le développement rapide des relations bilatérales dans plusieurs domaines, et ce, grâce au dynamisme des responsables des deux pays tant au niveau gouvernemental que celui du Conseil d'hommes d'affaires», note la même source. Pour sa part, le ministre britannique a réitéré, à cette occasion, l'invitation adressée à M. Raouya pour prendre part à la Conférence sur la coopération économique et financière algéro-britannique prévue prochainement au niveau de la City (Londres). Tout en accueillant favorablement cette invitation, le ministre des Finances a indiqué que cet événement constituerait une opportunité pour explorer les différents axes de coopération à la lumière de la nouvelle stratégie de modernisation, et de développement économique en Algérie. A ce propos, M. Burt a confirmé la disponibilité de son pays pour accompagner le ministère des Finances dans ses actions de modernisation du secteur financier et bancaire. Dans ce sens, M. Raouya a tenu à souligner que le Royaume-Uni, de par son expérience en matière de réforme économique et financière, figurait parmi les partenaires les plus indiqués pour accompagner les efforts de l'Algérie dans ce cadre. Par ailleurs, les deux parties ont confirmé la volonté de leurs autorités respectives à développer davantage le courant d'affaires en mettant à profit la complémentarité et les grandes potentialités que recèlent les deux économies.