En réponse au message adressé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, à son homologue français, Emmanuel Macron, à l'occasion de la fête nationale de son pays, le 14 juillet, le chef de l'Etat français a tenu à saluer la « vision et l'engagement décisif » du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Et qui concerne «le développement du partenariat d'exception» qui unit l'Algérie et la France, Macron souligne : «Je vous remercie pour votre courrier à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet et je saisis cette occasion pour vous transmettre, au nom de la France et en mon nom personnel, un message chaleureux d'amitié et de respect. Soulignant l'engagement de l'Algérie dans le domaine du partenariat, le président français a ajouté : « Je salue votre vision et votre engagement décisif dans le développement du partenariat d'exception qui unit la France et l'Algérie. Votre impulsion dans la refondation engagée en 2012 avec mon prédécesseur a permis des avancées spectaculaires dans tous les domaines. Jamais dans l'histoire les liens entre nos deux pays n'ont atteint un tel niveau d'excellence et de densité». Renforcer ces liens et cette dynamique et donner aux relations bilatérales «une dimension supplémentaire», tel est le souhait du président français dans son message. Evoquant la mémoire commune aux deux pays, Macron a également renchéri : «Ce travail a commencé dès le lendemain de mon élection. Il consiste à assumer notre mémoire commune dans sa vérité et son intégrité. Vous connaissez mes convictions et ma détermination à assumer cet héritage partagé dans un esprit de lucidité et d'apaisement. Il nous faut faire de ce regard sur notre passé le point d'appui d'un nouvel élan vers l'avenir pour notre partenariat bilatéral». Un partenariat qui doit se construire d'une part, sur un plan bilatéral sur des projets concrets, structurants et mutuellement bénéfiques, et d'autre part sur la scène internationale vu que les deux pays «sont en première ligne face à la menace terroriste et à l'instabilité régionale notamment au Sahel et en Libye», a ajouté le président français qui estime que beaucoup de travail a déjà été effectué. «Les prochains mois seront marqués par une série de rendez-vous majeurs qui permettront de préparer le projet de la grande visite officielle, je serais très heureux et honoré d'effectuer une visite en Algérie, au moment qui vous conviendra»; a ajouté le président français avant d'adresser ses vœux de paix et de prospérité au peuple algérien. Cela dit, ce message, on ne peut plus clair, vient corroborer les propos de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat lors de sa conférence de presse animée en mai dernier à Alger. Interrogé sur les relations algéro-françaises suite à l'élection d'Emmanuel Macron, l'ancien Premier ministre français s'est voulu rassurant en rappelant notamment le caractère stratégique des relations entre les deux pays et en citant l'entretien entre Macron et le président Bouteflika. «Nous sommes dans une période passionnante pour la France avec un président âgé de 39 ans (...). Nous souhaitons que la relation avec l'Algérie soit toujours renforcée. Vous connaissez mes positions sur ce sujet. J'ai une sympathie profonde pour ce que j'appelle l'esprit algérien», a ajouté Jean-Pierre Raffarin. Selon lui, Emmanuel Macron «a montré sa force sur les accords d'Alger. Il exprime (aussi) sa gratitude. Dans de nombreuses circonstances, sur ces questions de lutte contre le terrorisme, l'Algérie, qui a vraiment souffert de cette situation, a apporté un concours important à la France», a-t-il précisé.