Notre sport se baigne dans des interrogations. A défaut de le faire défiler par nos athlètes lors des compétitions internationales avec notre emblème en prime, le voilà qu'il poursuit sa route caillouteuse vers ce que nous appellerons ici «le parking des échecs». Nous commencerons par cette élimination, celle du Karaté, par la Fédération Mondiale du Karaté. Mohamed Tahar Mesbahi, vice-président de la WFK et président de l'Union des Fédérations africaines de karaté (UFAK), replace au bon endroit le puzzle des faits de cette élimination, et ce, dans une interview accordée à notre confrère El-Watan. Il n'est pas le seul à être désolé de cette élimination, il le dit : «On aurait pu éviter cette malheureuse situation qui ne sert ni le karaté, ni le sport algériens.» Cette sortie forcée de nos athlètes, tête baissée de la compétition internationale, remet le compteur à zéro du sport algérien. Une situation qui écarte ainsi des athlètes algériens qui voulaient concourir parmi les champions. Le vice-président de la WFK, explique que «la lettre du président de la Fédération mondiale de karaté, transmise le 8 juin au ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, était claire. Mais restée sans suite. C'est ce qui poussa ainsi l'instance internationale à sanctionner la Fédération algérienne, et ce, après l'expiration du délai de 45 jours accordé par la FMK. Pour Mesbahi, qui a voulu éviter cette humiliation, il avait formulé des demandes d'audiences, avant ce crash au ministre de la Jeunesse et des Sports et de son secrétaire général, mais regrette que ses demandes d'audience, seraient selon, ses déclarations, restées lettres mortes. Le ministère, pour sauver la face, a vite mis sur pied une cellule de crise, mais le coup était bien lâché. L'erreur aurait pu être évitée si la réglementation de la WFK et les statuts du CIO avaient été appliqués, ces derniers ne reconnaissant pas les directoires an sein des fédérations. Du côté de Mesbahi, on croit comme fer que des solutions existent pour rebondir et faire retrouver à cette fédération ses critères. La solution passerait par l'organisation, par le MJS de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de karaté, et ce, dans le respect de la réglementation. Ainsi, selon Tahar Mesbahi les Algériens pourront participer, mais hélas sous un emblème neutre. «Je peux régler en un quart d'heure cette situation, il faut l'installation de la commission de candidature en vue d'organiser des élections libres et transparentes sans les membres qui sont dans le directoire. Le tout est de se référer à la résolution de la Fédération mondiale de karaté.» Alors sachant que notre sport a besoin d'une âme, il faudrait dans ce cas tout faire pour la lui donner et la protéger afin que d'autres exemples plus méchants ne viennent perturber sa sérénité. Cela est possible, partout dans toutes les disciplines. A la condition que les hommes qui gèrent nos fédérations soient de la catégorie de ceux qui se sont battus pour que la marque sportive algérienne arrache sa place parmi les grandes nations sportives. «L'Algérie peut servir d'exemple, elle l'a déjà démontrée par le passé».