Le ministre du Tourisme, et de l'Artisanat, Hassen Mermouri a déclaré, avant-hier dans un entretien accordé à l'agence de presse russe Spoutnik, que son plan pour développer le tourisme en Algérie a pour objectif «de mettre en place tous les moyens et les commodités que le citoyen va chercher ailleurs dans des pays étrangers». Interrogé sur son plan pour développer le tourisme en Algérie, le ministre a expliqué que «le plus important est de former des cadres aptes à gérer les institutions touristiques. Ce secteur est la priorité dans le programme du président de la République, et l'un des angles importants du plan du gouvernement», a-t-il insisté. Cette phase, a indiqué le premier responsable du secteur touristique sera complétée par «la finalisation de grands projets touristiques pour attirer le citoyen, ce dernier devra, dorénavant, trouver dans son pays ce qu'il part chercher ailleurs dans des pays étrangers». D'ailleurs, M. Mermouri a confirmé, «nous avons une nature, un patrimoine, qui pourront faire de nous un pays leader en matière touristique, mais celles-ci n'ont pas été exploitées», a-t-il regretté, rappelant que «des efforts ont été consentis par l'Etat, mais il reste du chemin à faire». Par rapport aux préférences des algériens d'aller passer leurs vacances hors du pays, le ministre a souligné qu'il y'a un déficit en matière de touristes et les capacité d'accueil dans les hôtels, «nous avons 5 millions de citoyens algériens qui vont passer leurs vacances ailleurs, et en Algérie, nous possédons seulement 100.000 lits». Pour y remédier, Mermouri a confirmé qu'il y'a «une stratégie tracée dans notre secteur pour accompagner les pôles touristiques et améliorer leur capacité d'accueil avec 1.800 projets, dont 500 ont déjà commencé, et 80 seront achevés cette année». En outre, il a noté que «dans les deux années à venir, nous aurons le double jusqu'à 200.000 lits ». Par ailleurs, «il existe 225 ZET au niveau d'Alger, dont certaines ont été aménagé», a –t-il souligné. Sur une question sur la nature de ces zones, le ministre a confirmé «il y'a des destinations touristiques dans les plages, les montagnes et le Sahara, ainsi que les sources thermales, qui sont des zones à tendance touristique, mais qui sont marginalisées en ce qui concerne l'aménage», a-t-il noté. Interrogé sur le plan pour attirer le maximum de touristes étrangers, le premier responsable du secteur du tourisme a expliqué «nous avons 2016 agences agréées, dont la plupart organisent des voyages hors l'Algérie, il y'a également 200 agences dans le Sud qui s'occupent de l'accueil des touristes étrangers, et c'est un affluent de richesse, qui nous réalise d'importants gains en devise». Aussi, il a rappelé qu'il y'avait des procédures un peu difficiles pour obtenir le visa, précisant qu'il y'avait seulement «cinq agences qui accordaient les visas et cela durait trois mois», ajoutant que «depuis notre accord avec le ministère des Affaires étrangères, il y'a une Commission spéciale pour les visas qui les livre en 48 heures seulement». Dans sa feuille de route, Mermouri a indiqué qu'il s'agit aussi «d'améliorer les services dans les différentes institutions touristiques, en formant le personnel du secteur et accompagner tous les services parallèles en relation avec le secteur touristique», ajoutant que «les cours de formation se feront dans des écoles spéciales d'hôtelleries, affiliées au ministère du tourisme, avec les responsables de la formation professionnelle. Abordant le point de la relation entre tourisme et économie, le ministre a expliqué que son secteur a pour objectif de devenir une des «alternatives économiques pour se débarrasser de la dépendance aux hydrocarbures». Par ricochet, Mermouri a lancé un appel à tous les concernés «pour doubler d'effort afin d'exploiter toutes les énergies touristiques et naturelles dont regorge notre pays, notamment après la chute des prix du pétrole». En ce qui concerne la production artisanale, le premier responsable du secteur du tourisme a indiqué que «son développement influence directement le tourisme». Conscient de cela, le ministre a déclaré «qu'une enveloppe de 790 millions de dinars a été consacrée pour accompagner les artisans, et la production artisanale».