Les élections locales prévues le 23 novembre prochain doivent être «sous de garanties de transparence», sinon pour la Secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, «il y'a un haut risque d'abstention record», a-t-elle déclaré hier à Alger. «Si les pouvoirs publics ne donnent pas les garanties nécessaires de transparence, il y'aura un record d'abstention», a estimé la Secrétaire générale du PT lors de l'ouverture de la réunion du bureau politique. Répondant aux déclarations du Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, jeudi dernier, lors de sa rencontre avec les partenaires sociaux et le patronat, Louisa Hanoune a jugé que « la sérénité ne se décrète pas. Ce n'est pas un slogan creux. Elle doit être le résultat de politiques sociales au service des intérêts de la nation», a-t-elle souligné. Soutenant les déclarations du Premier ministre que «l'Algérie est un Etat de droit qui s'est doté de tous les instruments juridiques pour combattre toute atteinte à la loi, en s'appuyant sur une justice indépendante. Cependant, cette tâche consiste à œuvrer à l'application des lois, y compris dans le domaine économique avec toute l'efficacité voulue, mais aussi dans la sérénité et la quiétude et non en semant le trouble et la confusion», Louisa Hanoune pense que «la sérénité ne peut être garantie par la satisfaction des ambitions d'une infime minorité», a-t-elle dit. «Le gouvernement assume toute la responsabilité dans le retour à la véritable sérénité. La courte période du gouvernement d'Abdelmajid Tebboune prouve qu'un responsable peut changer la situation, abstraction faite de la nature du régime», a-t-elle souligné. La même responsable a expliqué que «la lutte contre la dilapidation de l'argent public et la corruption doit être publique». Selon elle, «les autorités doivent abandonner la politique d'austérité. Elles ne doivent pas s'attaquer au secteur public et elles ne doivent également pas revenir aux privatisations». Abordant l'annulation de certaines lois qui concerne la retraite, la Secrétaire générale du PT a indiqué que «si le gouvernement sera ordonné de revenir vers une politique anti-sociale et anti-nationale, cela veut dire que les autorités doivent assumer leurs responsabilités devant la colère de la population». A cet effet, elle a rappelé que «le pouvoir d'achat ne cesse de baisser et le gouvernement est incapable ou ne désire pas intervenir». Au sujet des femmes enceintes décédées dans les hôpitaux publics ces derniers jours, Louisa Hanoune a pointé du doigt l'ancien ministre. «la responsabilité n'incombe pas au personnel médical mais à l'ancien ministre», a-t-elle signalé.