Parfait... c'est certainement l'adjectif que choisirait Lewis Hamilton pour qualifier son week-end. Après une pole position d'anthologie, le Britannique est parvenu à contenir Sebastian Vettel durant les 44 tours de ce Grand Prix pour s'imposer sous le drapeau à damiers. Vettel tient tête à Hamilton Mais sa victoire ne fut pas aussi facile qu'annoncée. A Spa, la Mercedes était, sur le papier, clairement au-dessus de la Ferrari. Pour autant, Hamilton n'a jamais réussi à se débarrasser de son meilleur adversaire. Très souvent à une ou deux secondes du Britannique, le quadruple champion du monde a profité de la bonne gestion des pneus de sa Ferrari pour mettre la pression sur le vainqueur du jour. Malgré l'incessante menace rouge, Lewis Hamilton a tenu bon, ajoutant une nouvelle victoire à son palmarès... et réduisant son retard au championnat du monde. Car son geste de grande classe en Hongrie (rendre le podium à Bottas) lui avait coûté des points. Arrivé en Belgique avec 14 points de retard sur le pilote Ferrari, Hamilton s'envole pour Monza avec sept unités à rattraper. Ricciardo, l'opportunisme heureux Derrière les deux hommes de tête, la troisième place a mis du temps à choisir son lauréat. Longtemps promise à Bottas, Kimi Räikkönen aurait pu y prétendre, malgré les vibrations toujours présentes sur sa Ferrari. Malheureusement, la pénalité infligée au Finlandais (un stop & go de 10 secondes) a ruiné ses espoirs de podium. Finalement, c'est Daniel Ricciardo, toujours là quand il faut, qui a su exploiter avec brio la mauvaise température des pneus de la Mercedes de Valtteri Bottas lors de la rentrée de la safety car. Prenant l'aspiration sur la Flèche d'Argent, le souriant Australien s'est emparé d'une troisième place providentielle. Il n'y avait qu'à voir sa mine réjouie sur le podium pour mesurer le bonheur du Red Bull boy. Verstappen-Alonso... même combat Si Daniel Ricciardo affichait une nouvelle fois un sourire éblouissant à la fin de cette course, son coéquipier lui avait la mine basse. Devant un public largement acquis à sa cause, le Néerlandais a été contraint d'abandonner... pour la 6e fois de la saison. Las, le pilote a de plus en plus de mal à cacher sa déception et laisse entendre qu'il pourrait aller voir ailleurs à la fin de son contrat avec le Taureau Ailé (fin 2018). Il y en a un autre qui ne supporte plus son équipe. La trêve estivale n'a pas apaisé l'énervement de Fernando Alonso. Dès samedi, l'Espagnol a vu les limites de sa monoplace le priver d'un bon résultat, sa cartographie moteur n'ayant pas supporté la pointe de vitesse imposée par la Taureau des Asturies. Ce dimanche, Alonso n'en a tout simplement fait qu'à sa tête. N'écoutant pas son stand, il a multiplié les remarques acerbes à la radio. Du «Ne me parlez plus, je veux être tranquille» au «je me fous des écarts avec les autres, je ne fais que des essais aujourd'hui», le double champion du monde est clairement à bout de patience. Il a même préféré abandonner avant la fin de la course, officiellement pour un problème moteur, mais des doutes subsistent sur la réelle raison de son retour prématuré aux stands. Chez Force India, la hache de guerre n'est toujours pas enterrée On prend les mêmes et on recommence ? Voilà deux mois que c'est la même rengaine du côté de Force India. Officiellement, les deux pilotes de la formation indienne ne se détestent pas, tout professionnels qu'ils sont. Pourtant, encore une fois, les deux hommes se sont rentrés dedans... à deux reprises. Dès le départ, Sergio Pérez a un peu trop tassé Esteban Ocon contre le mur. Le Mexicain a plaidé coupable à l'arrivée pour cet incident, sans réelle gravité pour les monoplaces roses. Mais le second accrochage a coûté cher. Au même endroit, dans la descente menant à l'Eau Rouge, Pérez réitère, tassant de nouveau le Français contre le mur. Accrochant l'aileron avant d'Ocon, Checo y laisse son pneu arrière droit. Si le Français est parvenu à rallier l'arrivée en 9e position, Pérez a finalement abandonné.