Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a mis en place un système informatique et de recensement, en prévision de l'application de la décision sur les quotas de pêche de l'espadon en 2018, fixés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) à près de 560 tonnes/an, a indiqué le directeur général de la pêche, Hamouche Taha, dans une déclaration à l'APS, Ajoutant que le secteur s'attelle actuellement à l'ajustement de ce nouveau système pour sa mise en conformité avec les engagements internationaux et recommandations de la Cicta et de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le même responsable ajoutera : «Ce système s'inscrit dans le cadre des mesures prises par le secteur dans le cadre de l'équipement, de la formation et de la garantie des moyens nécessaires au lancement de cette activité en 2018», précisant ainsi que les discussions avec la Cicta se poursuivent toujours autour de la période et des moyens et techniques de pêche, en concomitance avec les concertations initiées par les responsables du secteur avec les pêcheurs concernés en vue d'examiner leur aptitude à respecter les techniques et moyens de pêche recommandés. Il a également souligné que le ministère de tutelle prépare les wilayas concernées quant à l'utilisation de la nouvelle technique d'enregistrement automatique, outre la formation d'agents de recensement chargés de l'évaluation de la quantité pêchée. De même, a-t-il ajouté qu'il est prévu la mise en place d'un dispositif national chargé de la collecte des données hebdomadaires et des échantillons biologiques pour étudier l'espèce en Méditerranée, outre le développement d'un projet de décret exécutif définissant les conditions et les modalités de pêche des poissons migrateurs à l'instar du thon et de l'espadon. En matière de structures, M. Hamouche a précisé que des récifs artificiels et des réserves sont en cours de réalisation, avec la garantie des techniques de pointe utilisés dans cette activité, affirmant, en outre que ces mesures visaient à préserver les ressources et les stocks piscicoles en Algérie. Notant que la Cicta exige que la taille marchande de l'espadon pêché soit supérieure à un mètre outre la liste d'espadonniers, étant donné que les quotas de pêche seront individuels. Rappelant ainsi que la Commission avait fixé, lors de sa réunion en novembre dernier à Vilamoura (Portugal), le quota de pêche de l'espadon à 10.500 tonnes, dans le cadre du plan de protection de cette ressource pour une période de 15 ans (2017-2031), d'autant que cette espèce est victime de la surpêche.