La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a mis, hier, fin aux polémiques qui tournent autour des manuels scolaires de cette année, «la basmala est écrite de manière obligatoire dans le manuel scolaire de l'éducation nationale». Avant même la rentrée scolaire, des rumeurs courent par ci et par là sur des modifications des manuels scolaires allant jusqu'à suppression de la «Basmala» du livre de l'éducation islamique, ainsi que quelques modifications qui vont, selon les réactions, «à l'encontre de la religion». Lors de son passage à la rédaction sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaine lll, la première responsable du secteur de l'éducation nationale a lancé un appel à tous ceux qui polémiquent autour de la suppression de la «basmala» dans les manuels scolaires à «laisser l'école tranquille». Refusant de débattre autour de la question, la ministre s'est dit laisser le soin aux pédagogues de s'exprimer sur de telles questions. «Honnêtement, je ne voudrais pas polémiquer sur cette question et je préfère laisser les réponses aux spécialistes et pédagogues». Interrogée à propos de la problématique de redoublement des élèves, Mme Benghebrit a indiqué «qu'un plan Marshall sera déployé durant l'année 2017/2018 pour faire face à ce phénomène, à travers notamment la formation des enseignants». Il s'agit, selon elle, «un véritable plan Marshall, entamé l'année dernière, qui sera déployé durant l'année scolaire 2017/2018 par le ministère de l'Education nationale pour faire face au phénomène du redoublement», a-t-elle indiqué, qualifiant le taux national de redoublement, d'anormalement élevé, en particulier au niveau du collège. Dans ce sens, la ministre a mis en cause «l'échec de la formation, il ne peut y avoir une école de qualité qu'avec des enseignants formés et de qualité», a-t-elle expliqué. En outre, elle a considéré que «la formation spécialisée et la formation continue constitueront l'épine dorsale du secteur». Il s'agira, a-t-elle détaillé, «de faire face aux difficultés rencontrées par l'élève à un moment donné» et que dans cette perspective, les enseignants seront assistés par des «guides méthodologiques élaborés à leur intention leur permettant de prendre en charge de manière spécifique les difficultés de l'élève». Par rapport à l'absentéisme constaté à la reprise des cours parmi le personnel encadrant, la ministre a reconnu que 4.216 enseignants n'ont pas rejoint leurs postes sur plus de 500.000 et ce, «pour des raisons multiples», soit un taux de seulement 0,7% du total, a-t-elle souligné, tout en notant que 104.000 nouveaux enseignants ont marqué leur présence. Annonçant la publication, dans deux jours, du planning scolaire lié aux examens et vacances, Benghabrit est revenue sur la question de la surcharge des classes, indiquant que plusieurs mesures sont prévues pour endiguer ce phénomène qui concerne surtout les grandes villes comme Oran, Alger (Est) ou Boumerdès. Par ailleurs, elle a révélé que sur un total de près de 27.000 établissements recensés à travers le territoire national, 53 n'ont pas ouvert leurs portes, soit 0,1% et ce, pour des raisons multiples en particulier, le transfert des élèves vers de nouvelles structures conséquemment aux opérations de relogement. Abordant la question du manuel scolaire, elle a fait savoir que plus 65 millions d'ouvrages ont été imprimés, dont 30 nouveaux titres, saluant la décision de l'Office national des publications scolaires (ONPS) de diversifier les créneaux de distribution (établissements scolaires, librairies et salons spécialisés au niveau national). Rappelant la «gratuité» du manuel et de la cantine scolaires pour près de 3 millions d'élèves. Tout en soulignant que le trousseau scolaire est offert cette année à plus de 1,3 million d'élèves et que la prime scolaire de 3.000 DA dont a bénéficié plus de 2,8 millions élèves issus de familles nécessiteuses.