Le chef de la diplomatie espagnole, Alfonsi Dastis, a souhaité une reprise des négociations sur le conflit au Sahara occidental qui aboutirait à l'autodétermination du peuple du Sahraoui. «Mon pays se félicite de l'intention déclarée du secrétaire général de l'ONU de relancer les négociations entre les deux parties du conflit», a déclaré le ministre espagnol lors du débat général des Nations Unies. Nous espérons que le nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU puisse «rendre possible», la relance du processus onusien pour «progresser vers une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des dispositions qui sont compatibles avec les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies», a ajouté Alfonsi Dastis. Horst Kohler, nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, devrait se rendre prochainement dans la région dans l'espoir de relancer les pourparlers bloqués depuis 2012, a annoncé la semaine dernière le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Horst Kohler a pris ses fonctions le 8 septembre dernier à New York où il a tenu des consultations avec de hauts responsables de l'ONU et des représentants des deux parties du conflit, des pays voisins et des Etats membres. Le rôle que devrait jouer Kohler est un élément important dans le processus de paix au Sahara occidental mais il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité, selon de nombreux observateurs. Avant lui, Ross a été l'objet d'une opération de sabotage franco-marocaine au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l'organe onusien. Les partis de gauche du parlement Baléare ont exhorté le gouvernement espagnol à "exprimer à la Commission européenne son opposition à tout accord commercial entre l'UE et le Maroc qui légitime et exploite les ressources naturelles du Sahara occidental». Dans une déclaration approuvée jeudi par la commission des affaires sociales et des Droits de l'homme du parlement Baléare, les partis de gauche dont notamment Podemos ont soutenu que le Sahara occidental est un pays occupé par le Maroc et a été déclaré par les Nations unies comme territoire non autonome en attente de décolonisation. L'acquisition des ressources naturelles d'un territoire non autonome est «illégale» du point de vue du droit international, ont-ils souligné tout en rappelant les importations effectuées par des compagnies espagnoles, qui avaient ramené en mai dernier, du sable ? partir de la ville occupée de Laayoune. C'est une question, affirment ces partis, d'un «pillage» des ressources naturelles du Sahara occidental par les autorités marocaines. Par le biais de cette initiative, "nous condamnons toute activité étrangère sur le territoire du Sahara occidental réalisée sans autorisation de l'administration sahraouie, ont ils souligné avant de conclure que ces activités «légitimeront l'occupation marocaine au Sahara occidental et prolongeront les souffrances de son peuple». L'eurodéputée espagnole Paloma Lopez avait indiqué à la mi-septembre courant, dans une lettre adressée à la Commission européenne que l'exportation du sable du territoire du Sahara occidental vers les côtes des Canaries, est un acte qui «enfreint le droit international et qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour l'arrêter». Paloma avait déclaré également que l'exécutif européen était «obligé de prendre des mesures concrètes pour forcer les pays membres à se conformer à la décision de la Cour européenne sur les ressources naturelles du Sahara occidental». Dans sa décision du 21 décembre 2016, la Cour de justice de l'UE a statué que «parce que le Sahara occidental est un territoire non autonome, en vertu de la Charte des Nations Unies, il est interdit de l'inclure dans les accords" et que l'exploitation de ses ressources n'est pas autorisée sans l'accord préalable du peuple sahraoui» . e nombreux cas de spoliation du sable du Sahara occidental par des entreprises marocaines et espagnoles ont été signalés et dénoncés, rappelle-t-on, par les partis politiques et organisations solidaires avec le peuple sahraoui notamment en Espagne au cours de ces derniers mois.