Ighzer Amokrane ne connaîtra plus le calvaire des interminables bouchons après la mise en service hier par le ministre des Travaux publics et des Transports, Zaâlane Abdelghani, d'un tronçon supplémentaire de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira). Un tronçon de dix kilomètres qui relie Biziou à Akhnaq (Takeriets) ce qui d'un coup libèrera la ville d'Ouzellaguène de la pression quotidienne qu'elle subit depuis longtemps. Une réception salutaire, par ailleurs accompagnée d'une promesse d'une autre livraison d'une quinzaine de kilomètres qui sera achevé et réceptionné selon le ministre à l'orée 2018. Pour rappel, avec ce tronçon, le taux dépasse de peu la moitié de l'ouvrage global de 100 kilomètres, il reste pour autant 48 kilomètres à réaliser dans une zone difficile mais levée de toutes entraves, pour relier en deux tranches le port de Béjaïa qui en est la destination finale. Les travaux avancent bien et ont jusqu' à l'heure actuelle, atteint des niveaux appréciables oscillant entre 50 et 75 % qu'il s'agisse de routes, de ponts ou d'ouvrages d'art. Un projet du siècle qui, à son achèvement, insista M. Zaâlane, «fluidifiera la circulation et donnera un essor à l'économie.» L'autre grand projet inspecté en matinée est celui de l'aménagement des gorges de Kherrata et l'évitement du tunnel. Des travaux qui soulageraient à coup sûr cette route allant vers les Hauts-Plateaux qui, actuellement, a montré ses limites. Notamment au niveau du tunnel qui non seulement en est chargé par le trafic, mais n'offre plus le confort escompté. Etant à 55%, le projet court jusqu'en fin 2019, avec possibilités de livraison des parties achevées progressivement, selon les recommandations du ministre dès 2018. Le tunnel qui jouxte ce chantier connaît lui-même des travaux de modernisation qui ont atteint l'ordre de 78% distille plus de 40 milles véhicules alors que sa capacité n'est que du tiers. A Béjaïa-ville, le ministre a inspecté un projet d'envergue qui est l'échangeur des quatre chemins, un ouvrage qui s'impose également, mais qui connaît des retards palpables en raison certes de quelques contraintes, mais aussi pour des lenteurs de l'entreprise réalisatrice. Prévue pour juin 2017, sa livraison a été reportée à avril 2018. Le taux actuel de réalisation annoncé est de 75 %, reste à donner un coup de pouce au projet et, libérer de la contrainte de tous les anciens commerces qui l'entourent et redonner au lieu tout son esthétique. La nouvelle gare maritime en voie de livraison a également fait l'objet de la visite, autant que les travaux en cours sur le site du port pétrolier. Le secteur des travaux publics est en effervescence dans la wilaya où tous les axes sont en travaux dont l'avancée est remarquable, leur achèvement permettra une accessibilité certaine vers la ville, mais aussi vers le port qui est l'attraction certaine pour l'heure et un vecteur certain de la relance économique qui en a tant besoin en ce moment de crise.