Alors que tout le monde commente la «prétendue» nomination de Rabah Madjer à la tête de la sélection nationale de football, la Fédération algérienne n'a toujours pas communiqué, officiellement, l'information, si ce n'est à travers de son vice-président Bachir Ould Zmirli qui déclarait à la radio nationale vendredi «Effectivement, Rabah Madjer fait partie de techniciens susceptibles de diriger la barre technique de l'équipe nationale. C'est un entraineur capable de mener la sélection grâce à son vécu en tant que joueur puis entraineur. Nous avons également songé aux services de Djamel Belmadi. Je pense qu'il est temps de privilégier la piste locale». Chacun est allé de son commentaire. Médias, techniciens, anciens joueurs, supporters...se sont laissés aller, pour soit remettre en cause, ou défendre la candidature de Mustapha. Pour certains, il n'est pas «qualifié», en mettant sur la table son éloignement des terrains pendant de longues années, d'autres évoquent son «inéligibilité» à la tête des Verts puisqu'il n'aurait pas tous les diplômes requis, chose qu'a démenti Madjer sur un plateau télé en exhibant les diplômes de la FAF, du MJS et de la Fédération française. D'autres ont carrément «refusé» de le voir sélectionneur après ses deux mauvaises expériences avec les Fennecs. Cependant, il y en a qui le défendent. «Pourquoi ne pas donner la chance à Madjer qui a un vécu», alors que «l'on a rien dit lorsque l'on a désigné Gourcuff, Rajevac, Leekens ou encore Alcaraz avec les résultats qu'on connait. Je suis outré pas la réaction de certains cercles, médias y compris, qui sont en train de lyncher un champion d'Europe et d'Afrique», a déclaré un consultant qui défend bec et ongle son ami Mustapha. Il faut dire que si l'on a pu faire appel à des sélectionneurs, cités plus hauts, qui n'ont rien donné au football algérien, alors pourquoi pas l'ancien vedette algérienne. Entre-temps, de jeunes techniciens algériens à l'image de Madoui ont émergé et méritent eux aussi une chance. Il y a aussi cette conjoncture difficile que traverse notre pays et n'épargne pas notre football. Si la mesure d'austérité touche tous les secteurs, le sport doit lui aussi être de la partie. C'est aussi pour cette raison que les pouvoirs publics ont «instruit» le président de la FAF Kheireddine Zetchi de se rabattre sur un technicien local même si celui-ci coûtera un bon paquet d'argent. Le salaire sera bien entendu inférieur à l'étranger et payable en dinars algériens. Au-delà de cet aspect économique, l'on s'est rendu compte que sur le plan sportif, ces derniers sélectionneurs qui ont eu à diriger les Verts n'ont rien ramené de plus, au contraire, la sélection a chuté dans le classement FIFA après avoir dominé l'Afrique en côtoyant les ténors de la discipline. Jusqu'à l'écriture de ces lignes, rien n'a filtré du côté de la FAF. Néanmoins, l'on parle d'un staff élargi. Saâdane qui devrait être nommé Directeur technique national aura un droit de regard sur l'équipe A, et serait intégré au staff. Idem pour Charef qui devait être désigné Directeur des équipes nationales. Ou encore Madoui en tant qu'adjoint de Madjer, si c'est ce dernier qui est nommé. Car il se pourrait qu'il y ait du nouveau chez les Verts. Et pour cause, Madjer n'est pas encore désigné sélectionneur national et l'on évoque même un autre nom...Rien n'est encore joué chez les Verts ou les surprises ne manquent pas...