Tout a été dit, ou presque sur la nomination de Rabah Madjer à la tête de l'EN. Les avis divergent et différent à son égard et ils ont nombreux à s'opposer à sa désignation. Autant il a fait l'unanimité quand il était joueur, autant il est contesté aujourd'hui. Nul n'est prophète en son pays, dit-on et Madjer apprend à ses dépens qu'il n'est pas reconnu par les siens. Il ne lui échappe pas que la meilleure façon de répondre à tous ses détracteurs, c'est bien évidemment de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Son succès passe inexorablement par les résultats, rien d'autre que les résultats. Car, ses opposants, et ils sont très nombreux, l'attendent au tournant et guettent le moindre faux-pas pour lui réserver le même sort que Gourcuff, Leekens, Rajevac et Alcaraz. Ils ne lui feront aucun cadeau et ne le ménageront pas d'autant qu'au départ, ils ont clairement affiché leur désapprobation quant à sa nomination. Un homme averti, en vaut deux, dit-on, et Madjer connaît assez bien la chanson, lui dont l'éviction au temps de Raouraoua n'est visiblement pas encore digérée. Elle lui est restée en travers de la gorge et c'est ce qui explique son acharnement à revenir coûte que coûte prendre sa revanche sur le sort. Il a réussi son pari à reprendre les rênes des Fennecs malgré l'absence d'unanimité et il sait que la suite ne s'annonce pas du tout simple pour lui. Il aura du pain sur la planche et énormément de difficultés à redonner santé à des Fennecs, malades, voire grabataires. Le match du Nigeria est tout proche et il doit commencer par le gagner s'il ne veut pas voir le ciel lui tomber sur la tête. Sa nomination a fait beaucoup de bruit et pour apaiser les esprits, le match du Nigeria sera une occasion pour lui de montrer de quoi il est capable avant d'entamer les éliminatoires de la prochaine CAN où il doit à tout prix faire bonne figure.