Une délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU, en visite à Bamako, a exigé «la prise en compte absolue dans l'immédiat de plusieurs mesures d'urgence pour faire avancer la mise en oeuvre» de l'accord de paix au Mali, a-t-on indiqué samedi de source officielle. Selon le président du comité de suivi de l'Accord (CSA), le diplomate algérien Ahmed Boutache, «le Conseil de Sécurité a indiqué une liste de 6 ou sept urgences qui doivent être prises en considération tout de suite pour qu'on ait des résultats dans les plus brefs délais». Il a donné cette indication samedi à l'issue d'une séance de travail entre la délégation onusienne, le CSA, qui regroupe les parties maliennes signataires de l'Accord de paix et le chef de file de la communauté internationale. Ahmed Boutache a précisé que le président du Conseil de Sécurité a cité parmi les urgences la lutte contre l'impunité, la sanction des violations, le retour du symbole de l'Etat malien à Kidal (nord du Mali), donc de l'installation des autorités intérimaires. Evoquant les délais, le diplomate algérien, a indiqué que les chronogrammes seront élaborés pour la région de Kidal entre les parties maliennes elles-mêmes et pour les questions qui n'ont pas été mis en oeuvre dans l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU termine dimanche une visite au Mali, première étape dans les pays du G5 Sahel, qui comprend en outre le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.