Les travaux de la 42ème conférence de coordination européenne de la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) ont été clôturés, hier à Paris, par une déclaration commune des participants, en tant que députés algériens, européens, sahraouis et Organisations non gouvernementales de soutien au peuple sahraoui. Cette déclaration dont nous avons obtenu une copie lors de l'évènement a précisé que «dans le cadre de l'occupation du territoire non-autonome du Sahara occidental, l'EUCOCO a rappelé que «la population sahraouie est protégée par la IVème Convention de Genève et dénonce les violations graves, continues et persistantes du Droit International Humanitaire». De ce fait l'EUCOCO «appelle toutes les Hautes Parties Contractantes à exiger du Royaume du Maroc le respect des quatre Conventions et du Protocole additionnel I». Les déclarations qui ont été faites durant ces deux journées de débats et de témoignages, ont toutes porté sur les «graves violations que subissent les sahraouis de la part du Maroc, ainsi que les pays européens qui font que le Makhzen ait encore la force de garder sa possession sur les terres sahraouies». Dans le même document, l'EUCOCO dénonce ces violations graves, «continues et persistantes des droits fondamentaux du peuple sahraoui de la part de la Puissance occupante, le Royaume du Maroc et appelle la communauté internationale à tous mettre en œuvre afin que cesse l'occupation». L'EUCOCO «déplore profondément que des centaines de cas de disparitions forcées demeurent à ce jour irrésolus et que le maintien du mur de sable séparant le territoire non-autonome, protégé par la force d'occupation et des millions de mines anti-personnel qui continuent de faire des victimes civiles, empêche à la fois la réunion des familles et le développement des activités économiques du peuple sahraoui». L'EUCOCO appelle «tous les Etats qui prennent des initiatives au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies conjointement au Royaume du Maroc à exiger de celui-ci qu'il respecte les droits fondamentaux du peuple sahraoui et notamment son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». Pour sa part, le président de la Coordination européenne de la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), Pierre Galand, avait déclaré lors des travaux de cette rencontre que «la France et la communauté internationale doivent assumer leur responsabilité collective dans le combat et la lutte du peuple du Sahara occidental, notamment pour le respect des droits de l'homme». Le président avait souligné «notre rôle est de faire sortir la question du Sahara occidental d'un silence complice de la communauté internationale pour aller vers une solution juste et durable qui respecte le droit d'autodétermination du peuple sahraoui». Selon le président de l'EUCOCO, «la France manque à ses obligations envers le Sahara occidental», déplorant que ce pays des droits de l'homme «participe au maintien de la rétention marocaine sur le Sahara occidental».