Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a fait état avant-hier, de signes d'amélioration de données de l'économie nationale, notamment des exportations des hydrocarbures, outre le recul du taux d'inflation et l'amélioration de la couverture des dépenses de gestion grâce à l'augmentation du recouvrement de la fiscalité ordinaire, mettant en avant les grandes lignes de la politique financière nationale pour la période 2018-2020. Exposant la situation économique en chiffre jusqu'à août 2017, le ministre a relevé une augmentation du prix du brut algérien avec une moyenne de 50,6 USD/baril, une reprise relative des exportations en hydrocarbures qui a atteint 21,3 milliards USD avec un léger recul des importations de marchandises, passant de 31,7 milliards USD à 30,8 milliards USD en 2017, ce qui a entrainé un ralentissement du déficit de la balance commerciale, passant de 11,4 milliards USD à 7,1 milliards USD à fin août 2017. Le ministre a évoqué également un recul du taux d'inflation qui s'est établit fin août 2017 à 5,7% contre 6,5% durant la même période de l'année 2016. Le déficit du trésor a reculé à près de 380 milliards de dinars fin juin 2017 contre 1.769 milliards de dinars durant la même période de l'année 2016, a ajouté M. Raouya, imputant ces chiffres à une augmentation des recettes et un recul des dépenses. Pour le ministre des Finances, cette situation nécessite le maintien d'un niveau acceptable de croissance en vue de garantir une prise en charge adéquate de la demande sociale et la création de suffisamment d'offres d'emploi, toute en garantissant un service public convenable. Devant ces données et les prévisions de la croissance économique mondiale et les tendances du marché pétrolier, le projet de loi de Finances 2018 a été élaboré sur la base d'un prix référentiel fiscal de 50 USD/baril pour la période 2018-2020, avec un prix de marché de baril brut à 50 USD en 2018 et de 55 USD en 2019 et 2020. Le taux d'inflation devrait, selon les chiffres fournis par le ministre, s'établir autour de 5,5% en 2018, 4% en 2019 et 3,5% en 2020. Le taux de croissance économique devrait quant à lui atteindre +4% en 2018, +4,1% en 2019 et 4,8% en 2020. Le PLF 2018 prévoit une dépense publique de l'ordre de 8.628 milliards de dinars en 2018 en hausse de 21% par rapport à la clôture de 2017 ainsi que 7.562 milliards de dinars en 2019, et de 7.369 milliards de dinars en 2020. En outre, le PLF 2018 prévoit une augmentation des recettes fiscales d'une moyenne de 10% annuellement pour la période 2018-2020. Par ailleurs, les recettes des hydrocarbures devraient atteindre 34,4 milliards USD en 2018, 38,3 milliards USD en 2019 et 39,5 milliards USD en 2020, a indiqué le ministre des Finances. Pour ce qui est des importations de marchandises, elles devraient atteindre, selon le ministre, 43,6 milliards USD en 2018, 41,4 milliards USD en 2019 et 40,9 milliards USD en 2020.