Au cinquième jour de la campagne électorale en vue du scrutin du 23 novembre prochain, plusieurs interventions ont marqué le week-end dernier. Les leaders des différents partis en lice ont été unanimes quant à la sensibilisation des citoyens à participer massivement aux élections locales. «Aller massivement aux urnes pour exprimer la souveraineté du peuple», tel a été le mot d'ordre lancé, jeudi dernier, par Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), à partir d'El Taref. A cette occasion, le président du FNA, a sillonné les localités d' Ain Allem, Drean, Zerizer et Boutheldja où il a affirmé que le prochain scrutin permettra de faire valoir «le pouvoir du peuple pour un choix répondant à ses aspirations». Je contexte, dira Touati : «Le parti du FNA œuvre depuis sa création il y'a près de dix neuf ans, en vue de rendre la parole au peuple», et, il est indispensable «que le peuple exerce son droit de vote et participe dans la gestion de sa commune». Dans un autre registre, l'intervenant a abordé l'importance de la neutralité de l'administration en vue de «participer à la consécration de la démocratie à laquelle aspire le peuple». Enfin, pour ce qui est de la politique économique, le représentant du FNA a souligné l'importance d'une politique de planification en matière de développement local et une politique sociale à la hauteur des aspirations de tout un chacun. De Meskiana, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, les électeurs à se rendre en masse aux urnes pour choisir leurs représentants, observant que «les critiques et les dénonciations ne servent à rien et que ce qui, réellement, peut changer la situation c'est l'acte de voter», d'où la nécessité d'une collaboration de tous les cadres au niveau des communes et des wilayas afin d'apporter des solutions aux problèmes des citoyens. A Relizane, Amara Benyounès, président du MPA, a mis en exergue le rôle des assemblées locales élues et la décentralisation de la décision pour réaliser le développement. «Il est nécessaire, aujourd'hui, de restituer les prérogatives à l'élu local et de mettre fin à l'intervention de l'administration pour lui permettre d'assumer comme il faut ses missions et de manière conforme aux aspirations des citoyens», a précisé le représentant du MPA, avant d'aborder le registre économique. Dans ce contexte, Benyounes a déclaré que le citoyen doit être conscient de la situation économique difficile que vit le pays et informé du contenu du plan d'action du gouvernement visant à surmonter la situation engendrée par la chute des prix du pétrole. Aussi, a-t-il ajouté qu'il était impossible de construire une économie par le socialisme et qu'il était temps de «mettre fin à la gestion socialiste de notre économie», dans le sens où il faudrait opérer un changement radical du système de gestion de l'économie et adopter une économie de marché. De son côté la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a souligné que sa formation était prête à conclure des alliances, à condition que «les programmes des partis politiques (intéressés) soient en convergence avec celui du PT». Critiquant la majorité parlementaire et la politique du gouvernement qui, selon elle, «ne prend pas en considération les intérêts de la majorité des catégories de la société, notamment les jeunes», Hanoune a également insisté sur le «respect rigoureux de la loi sur les marchés publics» et autres objectifs défendus par le PT et visant à bâtir un «Etat social» Quant à Chihab Seddik, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), il a mis l'accent sur l'élabiration de propositions concrètes pour améliorer l'action des Assemblées élues au niveau des communes et des wilayas, appelant, à cet effet, les autres formations politiques à formuler de «véritables alternatives» et ne pas se contenter de critiquer l'action du gouvernement. Pour le porte-parole du RND, qui intervenait lors d'un meeting dans la commune de Saoula (ouest d'Alger) : «Ceux qui critiquent les partis (de la majorité) et le gouvernement doivent présenter des programmes alternatifs et convaincre le peuple, car axer son discours électoral sur les insuffisances de l'Exécutif et du système politique n'est d'aucune utilité».