Les chefs de partis politiques engagés dans les législatives de 2017 ont axé lundi leurs discours de campagne sur la nécessité du renforcement du front interne comme condition sine qua non pour la relance socio-économique du pays. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué, lors d'un meeting populaire à Hassi Rmel (Laghouat), que le programme de son parti met en avant la préservation de la sécurité, la stabilité et la sauvegarde de la politique sociale du pays afin de relancer l'économie nationale. Il a relevé que sa formation politique "s'engage à améliorer le climat de l'investissement en le libérant de la centralisation de la décision", mettant l'accent sur l'importance d'élargir les prérogatives des communes dans la gestion, afin de "consacrer le principe de décentralisation" à même de booster l'économie locale. Depuis Bouira, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a estimé, lors d'un meeting de campagne, qu'une forte participation au scrutin du 4 mai signifiera la "réussite" du rendez-vous électoral, un succès, selon lui, "qui donnera du coup davantage de légitimité et de crédibilité aux institutions élues et au gouvernement". "Ceux-ci sont appelés à opérer de profondes réformes pour redresser l'économie du pays", a-t-il ajouté. Le premier secrétaire du Front des forces socialiste (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a indiqué, lors d'un meeting populaire dimanche à Bouandas (Sétif), que "la stabilité dans les domaines économique et social passent nécessairement par la résolution de la crise politique". Il a conditionné la stabilité politique par "la reconstruction d'un consensus national impliquant tous les algériens avec toutes leurs composantes", tout en considérant le consensus comme "un projet politique et stratégique" pour le FFS qui œuvre à établir "une alternative démocratique". Préserver la stabilité du pays et veiller sur la pérennité des institutions De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a appelé, lors d'un meeting à Constantine, les citoyens à voter en masse le jour du scrutin pour "la préservation de la sécurité et de la stabilité" aussi bien politique qu'économique du pays. Il a précisé, dans ce contexte, que son parti œuvre et espère "décrocher la majorité absolue" à l'Assemblée populaire nationale, réitérant l'engagement de son parti à "remettre le flambeau entre des mains qui préserveront l'unité et la stabilité du pays". Dans la wilaya de Tiaret, le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a estimé primordiale, lors d'une rencontre tenue à Sougueur, de préserver "la pérennité des institutions élues" en opérant de nombreuses réformes notamment en matière socio-économique. Il a opté pour la préservation des constantes de l'identité nationale, l'unité du peuple et l'intégrité territoriale du pays, affirmant que ces acquis ne peuvent être défendus que par des institutions élues, intègres, responsables et constituées de cadres compétents. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a assuré, lors d'un meeting électoral à Biskra, que les candidats de son parti défendront, s'ils sont élus à l'Assemblée populaire nationale, la "justice sociale", une condition pour préserver la stabilité du pays. M. Touati a ajouté que les candidats du FNA, s'ils auront des sièges à l'APN, seront les porte-parole de la classe sociale fragile, estimant que l'"abstention le 4 mai prochain ne servira point le changement souhaité vers le mieux alors que l'électeur pourra par son bulletin de vote sanctionner ceux qui ont nui au pays". Depuis El Oued, le président du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), Mohamed Said, a estimé, lors d'un meeting de campagne, que "le savoir et la probité morale vont de pair pour construire une société en mesure de concrétiser le changement et le développement". Pour Mohamed Said, la question de la probité morale "se pose avec acuité au sein de l'administration algérienne", qui en a résulté une "perte de confiance"‘ entre le citoyen et le responsable, a-t-il dit, avant d'appeler à "restaurer" cette confiance et à "ouvrir la porte de l'exigence de comptes". Le changement par les urnes, libre choix des électeurs A Constantine, le président de l'Alliance du Mouvement de la société pour la paix (MSP)- Front du changement (FC), Abderrezak Mokri, a plaidé pour l'établissement d'"un gouvernement de consensus où toutes les énergies et les ressources sont valorisées, loin de la corruption et du laisser pour compte". Il a indiqué, lors d'un rassemblement populaire, qu'accorder la priorité à l'école permettrait de "faire émerger une génération en mesure de conduire le pays vers la prospérité et le développement". La présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a indiqué, depuis Oum El Bouaghi, que sa critique "des actions des appareils de l'Etat a pour finalité de corriger les torts et combattre la corruption dilapidatrice des ressources de l'Algérie qui a les richesses naturelles et le potentiel humain lui permettant d'amorcer le décollage voulu". A Sidi Bel Abbès, le président du mouvement El Infitah, Omar Bouacha, a estimé que l'Algérie traversera une étape particulière car il s'agira, à l'occasion des législatives, de voter pour des partis pouvant amorcer le changement, appelant à encourager le secteur industriel pour soutenir l'économie et créer davantage d'emplois. Par ailleurs, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement "normal et serein" de la campagne électoral pour les législatives du 4 mai prochain. La HIISE a salué "l'esprit de coopération et la compréhension enregistrés de la part des partis politiques et des indépendants en lice, mais aussi des différents medias, en termes de respect des règles juridiques et politiques de la campagne électorale à travers des programmes électoraux compétitifs pour laisser à l'électeur la latitude de comparer et de choisir". Le ministre a qualifié, également, de "positif" l'appel lancé par le ministre des Affaires religieuses et des Waqf, Mohamed Aissa, aux Imams afin d'inciter les citoyens à aller voter le jour du scrutin, indiquant que cela entre dans le cadre du "travail de proximité".