Les partis politiques de la majorité présidentielle en lice pour les élections locales du 23 novembre ont animé hier des rencontres avec les citoyens dans le cadre de la campagne électorale. C'est le cas du Rassemblement national démocratique (RND), dont le secrétaire général (SG), Ahmed Ouyahia, était à Constantine où il a tenu un meeting populaire au palais de la Culture Mohamed Laid Al Khalifa. Ahmed Ouyahia, qui a réitéré le soutien de sa formation politique au programme du président Bouteflika, a insisté sur le rôle du citoyen dans la gestion des affaires de la commune. La réussite du processus de réforme dans les communes, a-t-il affirmé, reste tributaire de l'implication du citoyen qui, a-t-il soutenu, se doit d'exercer «pleinement sa citoyenneté et s'intéresser de près aux affaires de sa commune». Le SG du RND a expliqué que l'amélioration de la gestion des affaires des collectivités locales passe par la décentralisation de la gestion des Assemblées locales élues et l'implication du citoyen. Il a appelé le peuple à être «conscient de cette donne» et à se diriger «massivement» le 23 novembre prochain aux urnes et élire les «meilleurs» candidats». «L'élection du premier magistrat de la commune est une grande responsabilité et détermine la façon de gérer la collectivité», a précisé M. Ouyahia, estimant qu'il ne s'agit pas «d'élire un candidat connu, mais celui qui a les capacités, le nationalisme et l'engagement nécessaire pour accompagner les importantes réformes que vont connaître les collectivités locales». Le SG du RND estime que son parti propose un programme «réalisable pour booster le développement et améliorer les conditions de vie des citoyens». Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, qui était à Khenchela s'est prononcé pour l'ouverture d'un débat économique pour «relancer l'investissement», préconisant une série de solutions pour faire face à la situation économique «difficile» vécue par le pays en matière notamment de fiscalité et de financement de l'économie. Pour le Front de libération nationale (FLN), c'est l'ancien ministre Abdessalem Chelghoum, en sa qualité de représentant de son secrétaire général, qui a fait le travail de mobilisation de l'électorat en faveur de son parti. Il était dans la commune de Hamma-Bouziane (9km au nord de Constantine), où il a animé un meeting populaire à la salle des conférences Farah-Amar, accompagné de l'ancien ministre Boudjemaâ Talai. Il a appelé les candidats du parti aux prochaines élections des Assemblées locales à «lutter contre la bureaucratie, en cas de victoire». M. Chelghoum a estimé que le citoyen «a souffert et souffre de la bureaucratie», d'où l'urgence, a-t-il ajouté de «la combattre et l'éradiquer de l'administration». Affirmant que le programme du FLN était inspiré du programme du président Bouteflika, M. Chelghoum, a affirmé que «l'économie nationale traverse une conjoncture difficile», cependant «des solutions existent» Il a, dans ce sens, appelé les élus à se concentrer sur les questions en rapport direct avec le vécu des citoyens notamment en ce qui concerne les affaires liées à l'emploi et à l'investissement local entre autres. Le représentant du FLN a appelé les citoyens à être les «contrôleurs des élus» et à se diriger «massivement» aux urnes pour «contrecarrer tous ceux qui cherchent à déstabiliser le pays», devenu, a-t-il soutenu, «une référence en matière de réconciliation nationale».