La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a rassuré que l'ouverture de ports et d'aéroports se fera bientôt mais qu'il s'agit là uniquement d'accès contrôlés par le gouvernent yéménite et non pas de ceux qui sont entre les mains des Houthis, une décision jugée insuffisante par les Nations unies et des ONG qui ont mis en garde contre des risques de famine dans la pays. Le peuple yéménite se dit assiégé par ce blocus qui ne cesse d'aggraver la situation humanitaire dans leur pays déjà affaibli par plusieurs années de guerre. Lors d'une conférence de presse lundi, l'ambassadeur d'Arabie saoudite auprès de l'ONU, Abdallah Mouallimi, a annoncé que la coalition arabe va rouvrir l'accès aux ports et aéroports dans les zones contrôlées par le gouvernement yéménite, précisant que "la première étape concernera les ports d'Aden, de Moukalla et de Mocha ainsi que les aéroports d'Aden, de Seiyoun et de Socotra". Concernant le blocus du port d'Hodeida sur la mer Rouge, vital pour les envois d'aide humanitaires, il ne sera pas levé à moins qu'un mécanisme plus strict de vérification et d'inspection par l'ONU ne soit mis en place, a souligné le diplomate saoudien. La coalition a bloqué les accès terrestres, maritimes et aériens au Yémen après que l'Arabie saoudite a intercepté un missile tiré vers Riadh par les Houthis le 4 novembre. La population de Sanaa se lève contre le blocus Des milliers de personnes ont manifesté lundi dans la capitale yéménite Sanaa pour la levée du blocus qui a des "conséquences catastrophiques" sur la population. Rassemblés devant le bureau des Nations unies, les manifestants ont brandit dénonçant le siège, imposé par la coalition arabe sous commandement saoudien et le qualifiant d'oppressant.