L'ONU a appelé hier à rouvrir d'urgence le principal aéroport du Yémen, situé dans la capitale Sanaa et fermé depuis un an en raison des combats opposant les forces gouvernementales et les rebelles Houthis. "Je réitère mon appel pour la réouverture d'urgence de l'aéroport international de Sanaa", a indiqué l'émissaire spécial de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, après une visite en Arabie Saoudite où il a rencontré le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié dans le royaume voisin du Yémen. Des ONG et les Houthis ont exhorté la coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite à permettre la réouverture de l'aéroport, crucial pour la livraison d'aides à des millions de Yéménites qui vivent en situation d'insécurité alimentaire et sont touchés par une épidémie de choléra. Jeudi, la coalition arabe a demandé à l'ONU de l'aider à assurer la sécurité de l'aéroport. "La fermeture de l'aéroport et la restriction des vols sont dues à des préoccupations sécuritaires ainsi qu'à cause du trafic d'armes des Houthis", a-t-elle dit dans un communiqué. L'aéroport est aux mains des rebelles de même que la capitale yéménite mais l'espace aérien est contrôlé par la coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite qui aide militairement le gouvernement face aux rebelles chiites Houthis. La coalition impose la fermeture de l'aéroport en disant craindre qu'il ne soit utilisé pour introduire des armes aux rebelles mais plusieurs ONG et agences de l'ONU en demandent la réouverture en invoquant des raisons humanitaires. L'envoyé de l'ONU a par ailleurs affirmé avoir évoqué avec M. Hadi une proposition concernant la réouverture du port de Hodeida (Est), qui est aussi situé dans une zone rebelle mais dont l'accès maritime est contrôlé par la coalition arabe. R. I./Agences