Le spectre des files d'attente qui n'en finissent jamais. Pourquoi l'Algérien est obligé de faire la chaîne à n'importe quel niveau pour pouvoir s'approvisionner, une image désolante et même quotidienne pour notre beau pays qu'est l'Algérie profonde. Dans quel pays vivons-nous ? Sommes-nous condamnés à vivre de la sorte avec cette angoisse quotidienne de faire la queue pour pouvoir s'approvisionner, une situation inacceptable et intolérable qui nous rend malade : le stress de faire la chaîne au niveau des bureaux de poste pour un simple dépôt d'envoi d'une lettre ou de retrait d'argent ou de versement des salaires et des pensions de retraite. Plus grave encore, le citoyen est soumis à une très forte pression que ce soit au niveau des buralistes, du boulanger pour une baguette de pain, chez l'épicier pour un sachet de lait, à l'hôpital pour pouvoir se soigner, plus scandaleux encore la chaîne pour obtenir un visa, chez le médecin généraliste, cette situation de faire agresse le quotidien de chaque Algérien qui demande a être respecté dans son vécu. Cette manière de faire angoisse et rend malade la population algérienne, les citoyens appréhendent en effet que les guichets des bureaux de poste soient pris d'assaut durant les derniers jours de chaque mois qui coïncide avec les virements des salaires et de pensions de retraite. Que ce soit dans les grandes villes ou dans les localités les plus reculées de la wilaya de Boumerdès, les citoyens ne cachent pas leur inquiétude d'autant que le manque de liquidités ne se fait pas sentir comme auparavant, l'Algérien est malade de cette phobie du manque et nombreux sont les usagers qui se plaignent des récurrentes coupures d'internet lors des retraits dans les agences postales ou devant les distributeurs qui sont souvent hors service. Aussi il ne faut pas oublier les chaînes interminables qui s'offrent aux contribuables lorsqu'ils sont assujettis à régler leurs impôts et surtout lorsqu'ils se rendent à l'APC pour se faire délivrer un document administratif (extrait de naissance, résidence, fiche familiale et autres) et de quelle manière. Une fois le seuil de l'APC franchi pour accéder aux guichets, le spectacle désolant des longues files d'attente vous saute aux yeux. Ce n'est pas nouveau pour le peuple algérien, habitué au spectre de la bureaucratie, l'autre tare qui complique cette façon de faire, c'est le passe-droit de certains énergumènes auquel tout le monde veut recourir. Pour atténuer cette situation, il faudrait que l'Etat arrête d'exiger des pièces administratives aux citoyens, la preuve au niveau du cursus scolaire, chaque année on demande aux élèves de ramener des documents . Une image désolante pour notre pays qu'est l'Algérie, il faut mettre fin à cette bureaucratie qui perdure pour atténuer quelque peu les files d'attente.