Le nouveau Directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne de football (FAF), Rabah Saâdane, a présenté son plan d'action à l'occasion d'une conférence de presse organisée avant-hier, au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger). Pour sa première sortie médiatique après son installation à la tête de la DTN, intervenue le 16 octobre dernier, Rabah Saadane a présenté un plan d'action plus qu'ambitieux pour la relance du football national. « Nous avons fait quatre séances de travail avec le président de la FAF. A l'issue de ces séances nous avons réussi à réaliser pratiquement tous les objectifs tracés afin de commencer notre mission le plus tôt possible », a déclaré Saadane. «Nous avons constitué le plan d'action des différents départements, c'est-à-dire la direction des équipes nationales, nous avons réalisé l'organigramme de la DTN (département et secrétariat NDLR) et nous avons également fait des réunions avec les directeurs techniques régionaux afin de constituer la composante humaine des différentes DTN, nommant deux DTN adjoints, l'un chargé de la formation et l'autre chargé des sélections», a-t-il ajouté avant d'annoncer dans la foulée également la remise en activité prochaine des directions techniques de wilaya. Afin de faire les choses dans les règles de l'art, Saadane s'est présenté à ce point de presse avec l'ensemble de ses collaborateurs au sein de la DTN. Il y avait à ses côtés : Ameur Chafik (DTN adjoint et directeur de la formation), Abdelkarim Benaouda (DTN adjoint et directeur du développement et élites), Boualem Charef (directeur des équipes nationales) et Azzedine Chih (chef du département football féminin). A tour de rôle, les orateurs ont pris la parole pour présenter les futurs chantiers de la DTN, chacun dans son secteur. Ainsi, la nouvelle équipe dirigeante de la Fédération algérienne de football (FAF), à travers sa DTN, souhaite revenir aux fondamentaux en tablant sur la formation des jeunes footballeurs. La FAF souhaite à moyens terme augmenter le nombre des licenciés des jeunes catégories (6-12 ans), organiser plus de festivals et de tournois, créer des centres de formation fédéraux et le plus important dans tout cela, la création de la Ligue nationale de football de jeunes (LNFJ). Juste après son allocution, l'ancien sélectionneur national s'est prêté au jeu des questions-réponses en dressant d'emblée un tableau noir de la situation du sport roi en Algérie. Pour l'ex-driver de l'ES Sétif, le football algérien vit une crise multidimensionnelle tant sur le plan moral, économique que technique. En outre, le DTN a amèrement regretté le retard accumulé dans la réalisation des infrastructures sportives, en prenant à titre d'exemple, les centres de préparation des équipes professionnelles qui n'ont jamais vu le jour. Saadane a aussi déploré le délaissement total de la formation des jeunes. « Nous avons négligé totalement la formation et la détection des jeunes durant une longue période. On a négligé totalement le travail à la base et on a travaillé uniquement avec les équipes séniors sans tenir compte du reste, ce qui a creusé le fossé », a-t-il déploré insistant sur l'impératif de revenir à la base pour produire des joueurs de qualité ». Reprendre la formation à la base De son côté, le directeur des équipes nationales, Boualem Charef, a abondé dans le même sens que Saadane soutenant l'idée de ce dernier pour mettre «le paquet dans la formation de la base». «L'objectif de réunir les efforts qui doivent se faire est de voir l'équipe nationale participer régulièrement à la Coupe du monde et être parmi les quatre meilleures équipes du continent», a fait savoir l'ancien coach de l'USMH, enjoignant qu'il ne faut pas brûler les étapes pour atteindre cet objectif ni badiner sur les tâches, les missions ou les moyens et les méthodes de travail. A notre niveau, ajoutera-t-il, on va essayer d'être le plus efficace possible en rendant optimal le travail et miser sur la formation de la base qui doit être bien prise en charge ». « On ne peut pas régler tous les problèmes du football algérien en deux ou trois années c'est impossible », indiquera Charef, néanmoins, il escompte insuffler de l'ordre et une méthode de travail bien organisée. C'est un programme à long terme, conclut-il, rappelan l'exigence d'une série de tâches continues prolongées dans le temps par des opérations complémentaires qui apportent les correctifs et les améliorations qui s'imposent.