Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a qualifié vendredi de «risibles» les informations relayées par la presse américaine sur l'hypothèse de son départ du département d'Etat. «C'est risible, c'est risible», a déclaré Tillerson à une question de la presse sur ces informations, alors qu'il recevait le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, pour leur premier entretien au département d'Etat. L'hypothèse d'un départ de Tillesron a été évoquée depuis l'été dernier à Washington mais a été amplifiée jeudi lorsque le New York Times, citant des responsables de l'administration américaine, a révélé que la Maison Blanche travaille à un remplacement du secrétaire d'Etat par le directeur de la CIA, Mike Pompeo. La Maison Blanche n'a pas démenti avec force ces informations, contribuant ainsi à fragiliser le secrétaire d'Etat aux yeux de ses interlocuteurs internationaux, alors qu'il s'apprête à effectuer une tournée en Europe la semaine prochaine. Les divergences entre Tillerson et le président Trump se sont accentuées et approfondies ces derniers mois. Le secrétaire d'Etat a montré son désaccord sur la gestion de plusieurs dossiers concernant la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le climat, la crise nord-coréenne ou encore l'accord sur le nucléaire iranien. Vendredi, Associated Press a évoqué un remaniement au sein de l'administration américaine, citant des sources sous couvert de l'anonymat. Selon les mêmes sources, Rex Tillesron devrait quitter le département d'Etat pour diriger le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Il sera remplacé Par Mike Pompeo qui devrait céder son poste à la CIA au sénateur de l'Arkansas, Tom Cotton. La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, n'a ni confirmé ni démenti l'information. Le président Trump, lui-même, n'a pas confirmé directement s'il souhaitait maintenir Tillesron au département d'Etat lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité de son limogeage. Le départ de l'ancien PDG d'Exxon Mobil pourrait modifier le ton et la direction de la diplomatie américaine et s'ajouterait aux changements successifs opérés depuis plusieurs mois par la nouvelle administration.