Plusieurs milliers de personnes sans domicile fixe (SDF) dont des malades mentaux et des migrants se trouvent en danger à la merci du froid glacial, vent, pluies et chutes de neiges dans les quatre coins du pays. La création des centres d'hébergement d'urgences pour sauver des vies humaines est non seulement souhaitable mais nécessaire. Malgré les efforts des membres du Croissant- Rouge algérien (CRA), la situation de ces malheureux se détériore de plus en plus. Des photos et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux vous donnent froid au dos. Des vieillards, femmes, enfants habitent dans la rue, dorment sur les cartons et se recouvrent des par des couvertures offertes par des passants. De temps à autre des actions de solidarité envers cette couche de population se font parfois sous les projecteurs des caméras de télévisions et les crépitements des appareilles à photos des journalistes. Des colis alimentaires sont distribués et quelques hommes, femmes et parfois enfants n'ayant pas de domicile sont mis provisoirement à l'abri. Cet état de fait ne sera que de courte durée avant que les sans domicile fixe et les malades mentaux ne se retrouvent dans la rue. Des internautes signalent sur leurs pages des agressions physiques dont ont fait l'objet les sans domicile fixe. Répondant aux appels de secours lancés par les citoyens, les éléments de la Sûreté nationale et de la Protection civile interviennent mais ne savent pas quoi faire de l'homme, la femme où l'enfant qui ont récupéré sur la rue. Pour des raisons humanitaires, la personne prise en charge est mise à l'abri durant la nuit dans un hôpital avant qu'elle ne soit invitée à repartir à la levée du jour. Nous n'apprenons rien à personne lorsqu'on dit que la Constitution algérienne garantit au citoyen le droit au logement et le travail pour les citoyens et l'état a prévu des budgets pour les couches nécessiteuses. Malheureusement, rien n'a été fait pour l'instant au profit de cette catégorie de personnes qui continuent de souffrir. Des responsables de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus s'interrogent sur le rôle des élus (APW, députés, sénateurs) et des directions de l'action sociale. Si les représentants du peuple ne bougent pas pour défendre les droits des citoyens, pour quelle raison et pour quel rôle ont-ils été élus alors ? Nos interlocuteurs s'insurgent également sur les activités des directions de l'action sociale ouvertes dans les 48 wilayas. «Si les services de la DAS ont été créées uniquement pour distribuer le couffin du ramadan, ce n'est pas la peine», a indiqué Aït-Zaouche El Hachemi. En l'absence des associations caritatives en mesure de venir en aide aux familles et aux personnes sans domiciles fixes, il serait souhaitable que des hébergements d'urgence soient ouvert durant la période hivernale à travers l'ensemble tu territoire du pays. Les autorités locales pourraient mettre des familles ayant des enfants mineurs dans des chambres d'hôtels à titre provisoire, et ce, jusqu'au moment où des logements sociaux leur soient attribués, bien sûr après enquête. Les personnes âgées pourraient également être hébergées dans les centres destinés à cette catégorie de personnes. La création des hébergements d'urgence dans des établissements vides gérés par les APC et les directions de l'action sociale pourraient sauver des vies humaines durant ce froid glacial.