Abdelmadjid Sidi Saïd le secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA a présidé à l'ouverture du 12ème congrès de l'Union UGTA de la wilaya de Annaba. Il devait préalablement confirmer Kamel Fritah dans sa fonction de secrétaire général de l'Union de Wilaya UGTA. Le 1er responsable de l'UGTA a prononcé un discours sur les actions entreprises depuis quelques mois au niveau de ses structures centralisées et décentralisées. Il a tenu à préciser qu'elles vont dans le sens d'une reprise en main des activités syndicales loin de ceux qui veulent en faire un empire géré de père en fils. La démarche du SG de l'UGTA se veut être conforme à l'esprit et à la lettre des dispositions statutaires de l'UGTA. Sans le citer nommément, il a abordé la mise à l'écart de Mohamed Tayeb Hmarnia qu'il a qualifié être à l'origine des turbulences enregistrées au niveau des structures centrales et locales de l'UGTA. Il a également abordé les questions portant sur la relance économique entreprise par l'Etat sous la direction du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Notamment en ce qui concerne le paiement de la dette et la réhabilitation du complexe sidérurgique El Hadjar. Celle-ci a nécessité une enveloppe financière de 1 milliard de dollars. Cette sortie du patron de la Centrale syndicale a entraîné des remaniements dans l'organigramme de l'UGTA. Elle devrait le faire à grande échelle dans une conjoncture très difficile que vit le monde des travailleurs algériens Comme à Annaba où le désormais ex-secrétaire national chargé de l'organique et secrétaire général de l'Union de wilaya Annaba a été démis. C'est, du reste, dans ce cadre que s'est déplacé ce dernier samedi Abdelmadjid Sidi Saïd. Il n'a pas maché ses mots pour dire ce qu'il pensait de certains opportunistes qui composaient et qui composent toujours le milieu du syndicalisme national. «Le retour à l'urne décidera de qui représentera les syndicalistes à même de défendre les droits des travailleurs dans le monde du travail», dira-t-il dans une salle de conférence de l'hôtel Sabri où avaient pris place plus de 700 syndicalistes, sept secrétaires nationaux et ceux des unions locales, a-t-il affirmé. En soulignant clairement son soutien au président de la République, Sidi Saïd a exprimé son souci de la stabilité du monde du travail dans le pays. Il devait, par la suite, tomber à bras raccourci sur son ancien partenaire et compagnon Mohamed Tayeb Hmarnia. Tous les deux ont vécu des années durant, (vingt-et-une années comme SG/UGTA pour Sidi Saïd) l'aventure dans le monde du syndicalisme. Elle a abouti récemment au renvoi de Hmarnia pour dépassement dans les attributions de la qualité d'organique. Notamment ses décisions de nommer (sans le choix des urnes) des responsables syndicaux au sein de sa famille dont ses fils, frères et neveux. «Il a érigé un véritable empire avec constitution d'héritiers au sein de l'UGTA. «Ça ne se passera plus ainsi» dira le patron des syndicalistes. Les acclamations n'ont pas cessé tout au long de son discours où il revenait sans cesse sur les acquis du monde du travail et ceux de l'Algérie sous la direction du Président Bouteflika. En tout état de cause, le SG du syndicalisme a insisté sur la nécessité de sauvegarder l'UGTA des opportunistes et autres agents déstabilisateurs. Là encore une fois, il citera sans le nommer le président responsable de l'organique Tayeb Hmarnia.