Ayant qualité de sénateur représentatif du tiers présidentiel, Tayeb Hmarnia le n° 2 de la centrale syndicale a été définitivement écarté de l'organique à la Centrale syndicale de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) dont il avait la charge. Il est aussi écarté de son poste de secrétaire général de l'union de wilaya UGTA Annaba. Cette déchéance frappe également tous ses serviteurs zélés. Ils ont tous été mis hors d'état de gérer ou de s'impliquer dans une quelconque activité syndicale sous tutelle de l'UGTA. Ainsi en a décidé le patron de la Centrale syndicale UGTA. La décision est intervenue quelques heures après une entrevue d'une demi-heure accordée en fin de semaine écoulée au désormais ex-coordinateur national. Dans une ultime tentative de sauvegarder ses prérogatives, ce dernier aurait réitéré l'expression de sa totale soumission. Vainement, puisqu'il a été invité à libérer rapidement les locaux qu'il occupe au siège de la Centrale syndicale. Cette décision s'est rapidement répercutée sur l'ensemble des structures en charge des activités syndicales UGTA. Si ailleurs, à de très rares exception dans les autres régions du pays, le changement s'est opéré sans bruit, il n'en est pas de même à Annaba. C'est qu'à ce niveau, s'est installée une véritable oligarchie où seuls les frères, cousins et proches des Hmarnia avaient droit de regard et de décision. C'est pourquoi, était attendue cette mise à la touche décidée par le patron de la Centrale syndicale UGTA. Elle a été même largement applaudie dans et en dehors des rangs de l'UGTA. Elle est intervenue rapporte nos sources, il y a 72 heures. Précisément après une entrevue d'une demi-heure qui avait réuni Abdelmadjid Sidi Saïd le secrétaire général de la Centrale syndicale et son premier adjoint et chargé de l'organique Tayeb Hmarnia. C'est donc une révolution que l'actuel secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA a enclenché ces derniers jours. A Annaba, notamment où ce même Hmarnia, en sa qualité de sénateurs membre du tiers présidentiel, avait présidé au choix des candidats FLN à engager lors des prochaines élections locales du 23 novembre 2017. A Annaba le remplaçant de Hmarnia est tout trouvé en la personne de l'actuel secrétaire général du syndicat du CHU Annaba Kamel Fritah membre actif du conseil national syndical. Au niveau du siège de la centrale, l'on reste très discret sur cette question. Alors qu'un vent de folie souffle sur le pays en termes bouleversement des données syndicales, l'on préfère rester dans l'évaisif. Et pourtant, jamais, répercussions d'un changement syndical n'ont été aussi fortes que celles-ci. Elles succèdent à la crise qui, depuis le départ du gouvernement Abdelmadjid Tebboune et l'avènement de celui d'Ahmed Ouyahia, succède à la crise qui secoue le monde politique et syndical dans le pays. Ce changement qui s'opère après vingt années de mainmises sur les structures de la Centrale syndicale intervient à un moment où il est de plus en plus question de mettre en route le Programme d'Action du Gouvernement (PAG). Nos sources affirment que Sidi Saïd a pris toutes les dispositions utiles pour collaborer à la réussite de cette démarche. Il faut dire que celle-ci engage le monde du travail. Il est dit que ce dernier doit changer pour accueillir le PAG et que les travailleurs doivent être mentalement prêts pour gérer. En fait, s'il n'était pas moderne dans sa tête, le monde du travail algérien ne verrait pas de ses yeux les structures et les changements réalisés à leurs têtes appelées à changer son environnement. En tout état de cause, dans le monde du travail algérien comme à l'extérieur, proviennent des échos de satisfaction. Dans les propos des uns et des autres, reviennent à chaque fois la nécessité de dépoussiérer les textes et lois pour accompagner efficacement le PAG. «Tout doit être fait pour mettre définitivement à l'écart les opportunistes», a affirmé un ancien ministre pour qui la gestion du neuf requiert une mentalité neuve. La mise hors d'état de nuire de Tayeb Hmarnia et sa smala était devenue une nécessité que le secrétaire général de la Centrale syndicale a bien appréhendé. Pour bon nombre de nos interlocuteurs syndicalistes et travailleurs, refuser de s'adapter au neuf, c'est jeter des milliards par la fenêtre, c'est donner des amandes aux édentés. Il y a d'autres qui ont estimé que le travailleur algérien doit obligatoirement changer pour rendre les acquis du PAG durables.