Le directeur général de la Pharmacie et des équipements de santé, Dr. Hamou Hafed a annoncé, à Alger l'élaboration prochaine de cadres juridiques régissant les compléments alimentaires et leur commercialisation. Le ministère de la Santé est en cours d'élaboration d'un projet sur les cadres juridiques régissant les compléments alimentaires et leur commercialisation, a affirmé le responsable, à l'occasion de la Journée nationale sur les compléments alimentaires, organisée par le bureau du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo) d'Alger, annonçant la tenue d'une réunion à cet effet, entre les ministères du Commerce, de l'Agriculture, de la Qanté, de l'Enseignement supérieur et de la formation professionnelle, secteurs directement concernés par cette question. Dr. Meriem Hedbal, responsable à la direction de la Pharmacie, a évoqué, pour sa part, certains aspects de ce projet, soulignant l'importance des compléments alimentaires dans plusieurs pays du monde dont l'Algérie, d'où la nécessité de «légiférer ce domaine, à travers l'élaboration d'un projet, qui est en cours d'examen au niveau du ministère de la santé». La gestion des compléments alimentaires «qui figuraient parmi les produits alimentaires, relevait uniquement du ministère du Commerce», a-t-elle rappelé, ajoutant que la surconsommation de ces produits par les citoyens «a poussé les autorités publiques à créer une commission nationale interministérielle entre les départements de la santé, de l'agriculture, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, sous l'égide du premier ministère, chargé de l'élaboration des cadres juridiques régissant les compléments alimentaires». Ce texte de loi est également élaboré par l'Institut national de la santé publique (Insp) et le Snapo, a indiqué l'intervenante, citant les différents textes d'application mis au point par le ministère de la Santé pour définir les modes et les conditions d'utilisation de ces produits. La commercialisation des compléments alimentaires sera exclusivement confiée, au titre de cette nouvelle loi, aux pharmaciens d'officine, en dispensant une formation continue à ce corps médical dont «la mission ne doit pas se limiter à la vente mais il doit également prodiguer les conseils nécessaires sur ces produits aux consommateurs». Le président du bureau du Snapo d'Alger, Dr. Chafik Rahem a estimé que la question des compléments alimentaires «s'impose, en raison des mutations enregistrées dans la société et dans les maladies prévalentes, impliquant ainsi un accompagnement de l'administration de ces compléments alimentaires, composés de vitamines, de minéraux et d'acides gras, en tant que traitement médical». «Il faut accorder une attention particulière à ces compléments, tout en se focalisant sur les aspects scientifiques et économiques y afférents et en prodiguant des explications détaillées sur ces produits aux patients», a-t-il estimé.