Des pharmaciens d'officine, qui participent au Salon international de la pharmacie et de la parapharmacie en Algérie (Siphal 2012) dans sa 5e édition, ont appelé à la mise en place d'un répertoire officiel des équivalences entre les molécules d'origine des médicaments (ou princeps) et les produits génériques. Ils en appellent, également, à l'officialisation du droit à la substitution (remplacer un médicament par un autre de même bioéquivalence) dans l'acte pharmaceutique à travers un cadre juridique. Les pharmaciens prescripteurs déplorent l'absence d'un document «qui prouve qu'un tel médicament ou tel autre figure sur le fichier officiel de la nomenclature éligible à la substitution», selon le Dr Abderrahim Zemmouchi, vice-président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) et président du Bureau de la wilaya d'Alger.S'exprimant lors d'une conférence autour du thème de la substitution, en marge du Siphal, le Dr Zemmouchi a indiqué que le Snapo lance un appel aux laboratoires pharmaceutiques nationaux et étrangers activant sur le marché national pour élaborer ledit fichier qu'ils soumettront, par la suite, au ministère de la Santé. «Il ne suffit pas seulement que l'Etat décrète que les génériques et le médicament issu de la production nationale sont équivalents aux princeps (le cadre de loi existe, ndlr) ; il n'y a pas suffisamment d'études cliniques pour le prouver et le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques n'est pas assez outillé pour établir cette équivalence», estime un pharmacien.Les pharmaciens d'officine appellent, en outre, à officialiser le droit à la substitution dans le code pénal pour mieux protéger le pharmacien qui s'adonne à l'exercice de la substitution. «Le droit à la substitution a certes été établi par les pouvoirs publics à travers un cadre juridique (le texte de loi portant promotion de la santé et le texte réglementaire portant enregistrement des médicaments, ndlr), mais peut-il constituer une protection suffisante pour les pharmaciens d'officine ?», s'interroge un intervenant. Le médecin prescripteur doit, dans ce cas, respecter le droit à la substitution concernant des produits essentiellement nécessaires. Les pharmaciens ont plaidé en faveur de la généralisation de l'acte de substitution, tout en insistant sur la nécessité qu'il y ait «équivalence absolue» entre les princeps et les génériques.Le Dr Zemmouchi a, par ailleurs, déploré un «manque de réactivité» de la part des pharmaciens sur des cas d'anomalies constatées sur le terrain, à l'exemple des génériques dont le tarif est supérieur au produit d'origine. Y. D.
Les vaccins bientôt en vente dans les officines La Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) est en négociation avec l'Institut Pasteur pour la commercialisation des vaccins dans les officines, a affirmé son vice-président, Abderrahim Zemmouchi, sans donner une échéance pour le début de cette opération.