L'année 2017 a été une bonne année pour le secteur industriel qui a enregistré une belle poussée avec le lancement de plusieurs projets, notamment, dans l'industrie automobile et la sidérurgie, et une tendance à la redynamisation du secteur de la pétrochimie. Dans la branche de l'automobile, c'est la production qui a fini par être privilégiée au détriment de l'importation puisqu'en 2017, aucune licence d'importation n'a été octroyée. Dans cette branche, des projets ont été lancés et il y a eu l'entrée en activité d'usines de montage de véhicules. La filière a été encadrée par un cahier des charges qui a clairement défini les conditions d'exercice de cette activité et a ouvert la voie aux accords entre groupes algériens et constructeurs étrangers : Sovac et le constructeur allemand Volkswagen pour l'usine de Sidi Khettab (wilaya de Relizane), PMO Constantine, le groupe privé Condor, la société Palpa Pro et PSA Peugeot pour la production de véhicules de cette marque française au logo de lion à partir de l'année 2018, pour un investissement de 100 millions d'euros, le groupe Tahkout Cima Motors avec Hyundai, pour un complexe de production de véhicules. Outre les véhicules de tourisme, l'industrie mécanique a élargi sa voilure aux véhicules utilitaires. C'est ainsi qu'un partenariat entre le groupe industriel algérien BSF Souakri et la firme française Renault Trucks s'est soldé par le lancement de la réalisation à Meftah (Blida) d'une unité de montage de véhicules industriels de marques Renault Trucks et Volvo. L'industrie mécanique militaire a enregistré la production de plusieurs types de véhicules destinés aussi bien au ministère de la Défense nationale qu'aux organismes civils publics et privés. La branche sidérurgique également a connu des progrès. Plusieurs opérations ont été lancées en 2017 : mise en service du premier laminoir du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), remise en service des installations du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), extension du complexe sidérurgique algéro-turc «Tosyali Algérie» (Oran), lancement d'une usine de fabrication de tubes d'acier à Béthioua (Oran). Actuellement, la production nationale en produits sidérurgiques ne couvre que 30% à 35% des besoins du marché, tandis que la facture d'importation annuelle de cette catégorie de produits est évaluée à plus de 5 milliards dollars pour près de 6 millions de tonnes. Quant au secteur de la pétrochimie, il s'agit de la valorisation locale optimale des hydrocarbures et des produits issus du raffinage. Dans ce sens, Sonatrach a conclu un protocole d'entente avec la société italienne Versalis (filiale du groupe ENI) ainsi qu'un contrat avec la société indienne Engineers India Limited (EIL) pour la réalisation d'études relatives à des projets pétrochimiques. Sonatrach et Total ont signé un accord qui permettra, entre autres, d'élargir la coopération entre les deux parties dans le domaine de la pétrochimie. Enfin, le groupe algérien a aussi lancé trois projets, dont l'un concerne le projet de réhabilitation de l'unité éthylène du complexe pétrochimique de Skikda.