de nombreuses usines de montage de véhicules sont entrées en activité L'année 2017 aura été incontestablement celle du renouveau industriel en Algérie. Le secteur de l'industrie a connu un essor spectaculaire en 2017 en Algérie. La branche de l'automobile est celle qui a fait le plus parler d'elle. En plus du fait que le gouvernement n'a signé aucune licence d'importation de véhicules, de nombreuses usines de montage de véhicules sont entrées en activité. Il s'agit entre autres de l'usine montée conjointement entre le groupe algérien Sovac et le constructeur allemand Volkswagen dans la zone industrielle de Sidi Khettab à Relizane. Il s'agit aussi du pacte d'actionnaires qui a été conclu entre le groupe public PMO Constantine, le groupe privé Condor, la société Palpa Pro et PSA Peugeot pour la production de véhicules de cette marque française au Lion à partir de l'année 2018. Le complexe de production de véhicules du groupe Tahkout Cima Motors a développé de son côté durant cette année sa gamme de fabrication. Il a pu en effet fabriquer en partenariat avec Hyundai, la voiture Hatchback Hyundai. Le même groupe a pu aussi, durant cette année, lancer en partenariat avec les Japonais la construction d'une usine de montage de véhicules touristiques de marque Suzuki, dont les premières voitures sortiront à la mi-2018. Outre les véhicules de tourisme, l'industrie mécanique a élargi sa gamme aux véhicules utilitaires. C'est ainsi qu'un partenariat entre le groupe industriel algérien BSF Souakri et la firme française Renault Trucks s'est soldé par le lancement de la réalisation à Meftah (Blida) d'une unité de montage de véhicules industriels de marques Renault Trucks et Volvo. L'essor de la filière des véhicules a également été enregistré dans l'industrie mécanique militaire à travers la production de plusieurs types de véhicules destinés, aussi bien pour le ministère de la Défense nationale, que pour des organismes civils publics et privés. Par ailleurs, et à côté du succès enregistré en termes de lancement des usines, l'Etat a marqué des points concernant aussi le taux d'intégration. En effet, le taux d'intégration qui ne dépassait pas les 25% en 2016; est passé présentement à 40% dans certaines filières, cette année. Pour rappel, le gouvernement algérien a, pour mieux encadrer la filière de montage et de production de véhicules en Algérie, élaboré un cahier des charges. Ce dernier a fait l'objet d'un décret exécutif qui a clairement défini les conditions d'exercice de cette activité. En outre, et sur un autre plan, le secteur de l'industrie s'est fait remarquer en ce qui concerne la filière de la sidérurgie. En effet, plusieurs opérations ont été lancées durant l'année 2017. Il s'agit de la mise en service du premier laminoir du complexe sidérurgique de Bellara à Jijel, de la remise en service des installations du complexe sidérurgique d`El Hadjar à Annaba, de l'extension du complexe sidérurgique algéro-turc «Tosyali Algérie» à Oran, ainsi que du lancement d'une usine de fabrication de tubes d'acier à Béthioua (Oran). Il est à rappeler que la production nationale en sidérurgie couvre en ce moment quelque 35% du marché national. L'objectif du gouvernement dans cette filière est de hisser ce taux en 2018, afin de réduire la facture d'importation avoisinant pour l'heure 5 milliards de dollars/an. Partie intégrante du secteur de l'industrie, la sous-traitance a connu en ce qui la concerne un essor non-négligeable. Le gouvernement a pu lancer en effet plusieurs unités. Parmi les projets lancés en 2017 dans cette activité figure essentiellement l'unité de production de pneumatiques pour véhicules légers et utilitaires à Sétif, initiée par l'entreprise Iris. A ce projet, s'est ajoutée l'usine de fabrication de verre Africaver dans la wilaya de Jijel. En outre, une usine de fabrication des sièges de voitures a été lancée par la société Martur Algeria Automotive Siting à Oran. Cette dernière sous-traite pour le compte de Renault Algérie. Des projets de sous-traitance ont également été promus dans le secteur public à travers la signature de deux conventions-cadres entre le groupe Sonatrach et les groupes industriels publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM). Bénéficiant pour leur part d'un grand intérêt du gouvernement algérien, les filières de pétrochimie et de ciment ont vu la signature de plusieurs accords d'association et la réalisation de plusieurs projets. Concernant la pétrochimie, la Sonatrach a conclu un protocole d`entente avec la société italienne Versalis (filiale du groupe ENI), ainsi qu'un contrat avec la société indienne Engineers India Limited (EIL) pour la réalisation d'études relatives à des projets pétrochimiques. La Sonatrach a paraphé avec EIL un accord portant sur la réalisation d'études -suivi-conseils pour la réhabilitation de l'unité d'éthylène du complexe CP1K de Skikda. Le groupe algérien a aussi lancé trois projets sur fonds propres dont le premier concerne le projet de réhabilitation de l'unité éthylène du complexe pétrochimique de Skikda pour produire 120.000 tonnes d'éthylène/an. Il s'agit aussi de la réalisation d'un complexe de production de méthyl tert-butyl éther (Mtbe) d'une capacité de 200.000 tonnes/an et du projet de complexe de l'alkyl linéaire de benzène (LAB) d'une capacité de 100.000 tonnes/an. Quant à la filière du ciment, des avancées remarquables ont été réalisées en 2017 avec la mise en service de la deuxième ligne de production de la cimenterie de Aïn El Kebira de Sétif du Groupe public Gica, l'inauguration de la cimenterie privée Cilas (Biskra) et celle de Timektane (Adrar). Au sujet de l'industrie, il est utile de rappeler que l'objectif du gouvernement dans ce sens, est d'atteindre l'autosuffisance.