Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    Intérêt américain pour investir dans trois secteurs clés en Algérie    «L'Algérie adhère pleinement aux efforts internationaux pour garantir la durabilité»    « Des visions d'horreur qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer, même dans les conflits les plus durs »    Première édition des Jeux africains scolaires Un héritage qui inspirera les futures générations de sportifs africains    Scandale explosif en direct    De nouveaux tracas    Le président de la République honore les champions du BAC et du BEM 2025    L'artisan de la scène culturelle    Tlemcen : les ministres de l'Industrie et de la Solidarité nationale inaugurent deux unités industrielles    Des partis politiques condamnent la poursuite des massacres sionistes contre le peuple palestinien à Ghaza    Décès d'un brigadier de police lors d'un sauvetage de 3 personnes à la plage "Sonacter" à Mostaganem    L'APN prend part en Suisse à la 6e Conférence mondiale des présidents de parlement    Le ministre de la Justice met en avant les efforts de l'Etat en matière de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme    L'organisation interne de l'Institut national supérieur du cinéma fixée par un arrêté interministériel    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'aloudit à 59.921 martyrs et 145.233 blessés    56e anniversaire de la création de Sonelgaz: organisation de journées portes ouvertes à Oran    Saisie de plus d'un quintal de kif traité à Blida et à Béchar en provenance du Maroc    Jeux scolaires Africains : Handball : l'Algérie et le Benin s'affronteront en aller-retour à Skikda    Téléphonie mobile: Djezzy investit 10,6 milliards de DA au 2e trimestre    Lutte contre la contrefaçon et le piratage: signature d'une convention entre la DGSN et l'ONDA    Hidaoui reçoit la directrice de la Division femmes, genre et jeunesse de la Commission de l'UA    Karaté/Championnats d'Afrique : l'Algérie termine avec 12 médailles, dont 2 en or    Le président de la République préside la cérémonie de distinction des lauréats du Baccalauréat et du BEM    Agression sioniste: tout le monde a faim à Ghaza    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025): deux séances d'entraînement de plus pour la sélection nationale à Sidi Moussa    Le ministre de la Justice reçoit le président du HCI    Les inscriptions sont lancées    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    Analyse des positions géopolitiques    CAN féminine 2025 Le Nigeria remporte son dixième titre    Des soldats sionistes prennent le contrôle du bateau transportant de l'aide humanitaire aux Ghazaouis    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine    Célébration en musique du 185e anniversaire de la naissance de Tchaïkovski    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Sur la voie de la fidélité    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Crise humanitaire aggravée et insécurité sans fin
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 12 - 2017

Le conflit au Yémen a pris un nouveau tournant en 2017, après l'assassinat de l'ancien président, Ali Abdallah Salah, tué quelques jours après la rupture de son alliance avec les groupes armés Ansarou Allah (les Houthis), au moment où le pays fait face à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L'ancien président yéménite a été tué le 4 décembre quelques jours après la rupture de son alliance avec les Houthis, une rupture ayant entraîné des affrontements meurtriers dans la capitale Sanaa entre les groupes armée d'Ansarou Allah et les partisans de Salah. Ali Abdallah Saleh, s'était déclaré, juste avant sa mort, ouvert à des discussions avec l'Arabie saoudite, pays qui conduit une coalition arabe contre les forces de ce dernier et les Houthis, ouvrant une nouvelle phase dans ce conflit qui perdure dans ce pays, en proie à une grave crise humanitaire. L'alliance entre les deux composantes de la rébellion yéménite s'est ainsi volée en éclats, des affrontements meurtriers les opposants dans la capitale après que les Houthis ont dénoncé un "coup de force" et une "grande trahison" de la part de leur allié. Ces violences pourraient entraîner l'ouverture d'un nouveau front dans ce pays pauvre, ravagé par la guerre en plus de la "pire crise humanitaire" de la planète dans laquelle il se trouve, selon les Nations unies. A la tête du Yémen pendant plus de 30 ans avant de quitter le pouvoir en 2012 à la suite d'importantes manifestations, Ali Abdallah Saleh avait mis comme condition la levée du blocus imposé au Yémen pour entamer ces discussions. Ryadh avait renforcé le blocus autour du Yémen après un tir de missile des Houthis le 4 novembre vers la capitale saoudienne, rappelle-t-on. Les forces de M. Saleh, alliées au mouvement Houthis, affrontent depuis 2015 une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui a intervenu au Yémen pour soutenir le successeur de M. Saleh, le président Abd Rabbo Mansour Hadi, alors que le conflit dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde, a fait plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils, depuis mars 2015.
Menace de famine
Alors que le pays est ravagé par le conflit, la famine menace plus de huit millions de personnes, selon l'ONU, qui a exhorté les parties au conflit à permettre l'accès de l'aide humanitaire. Selon l'organisation, 14 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, dont sept millions d'insécurité alimentaire sévère. Dans certains gouvernorats, 70% de la population lutte pour se nourrir. Les enfants sont particulièrement touchés. Au Yémen, 17 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire, soit 60% de la population. Quelque 462 000 enfants de moins de cinq ans sont en danger de mort immédiat, car ils souffrent de la forme la plus grave de malnutrition. Ils étaient 170 000 en 2014, ce qui représente une augmentation de plus de 200% ! , souligne Serge Breysse, directeur expertise et plaidoyer d'Action contre la Faim. La résolution 2216 des Nations Unies d'avril 2015, qui a notamment instauré un embargo sur les armes à destination des Houthis et de leurs alliés, s'est transformée de facto en un blocus aérien et maritime empêchant la quasi-totalité des importations de produits de première nécessité, dont la nourriture. Les restrictions aux importations de blé sont aujourd'hui l'un des problèmes majeurs du pays et la principale menace à la sécurité alimentaire, alors que le pays importait environ 90% de ses aliments avant le conflit. Les situations de famine risquent de se multiplier à travers le pays, a-t-on alerté.
Les civils, premières victimes du conflit
Dans ce contexte, la communauté internationale s'inquiète du nombre de bavures ou d'attaques intentionnelles de la part de la coalition contre des civils. Fin 2015, au moins 131 personnes, dont des femmes et des enfants, sont tuées dans le bombardement d'une salle où était célébré un mariage. En octobre 2016, c'est une cérémonie funéraire qui est visée. Bilan, de plus de 140 morts. Les ONG s'alarment notamment de l'utilisation massive et répétée des armes explosives dans des zones densément peuplées au Yémen. Contraire au droit international humanitaire, l'usage des armes explosives en zones peuplées s'est accru dans les conflits contemporains au mépris des principes fondamentaux de la guerre. Aussi, à la souffrance qu'engendrent ces blessures, s'ajoute l'absence d'accès aux soins.
Détruites notamment par la violence des affrontements, fin octobre 2016, plus de la moitié des installations sanitaires (hôpitaux ou centres de santé) du pays n'étaient plus en état de fonctionnement. Le système de santé au Yémen, particulièrement affecté par le conflit, menace de s'effondrer. Les établissements sont également pénalisés par le blocus imposé et la crise financière frappant le pays: l'approvisionnement en médicaments et matériels médicaux reste très difficile et le personnel de santé n'est plus payé depuis de nombreux mois.
Le conflit armée s'enlise au détriment des civils. Le choléra sévit depuis octobre dernier avec plus de 20 000 cas suspectés et près de 100 décès. Une situation aggravée par la destruction partielle ou totale de nombreuses infrastructures (routes, ponts, aéroports, ports) et de bâtiments publics, ce qui restreint considérablement les déplacements et l'acheminement du personnel et des biens humanitaires, ainsi que l'accès aux services de base pour les yéménites.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.