Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a déclaré dimanche que la Palestine demanderait bientôt sa pleine adhésion à l'ONU. Lors d'une conférence de presse au côté de son homologue maltais Carmelo Abela à Bethléem en Cisjordanie, il a estimé que "le récent vote de l'Assemblée générale des Nations Unies (...) a été une victoire pour la Palestine et un grave échec pour les Etats-Unis et leur politique clairement orientée en faveur d'Israël". En dépit des "menaces" de représailles de Washington, M. Maliki a noté que les pays membres de l'ONU avaient massivement voté contre la reconnaissance par le président américain Donald Trump d'El-Qods comme capitale de l'Etat d'Israël. Le 21 décembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur le statut d'El-Qods pour déclarer la décision de M. Trump comme "nulle et non avenue" par 128 voix contre neuf et 35 abstentions. Un peu plus tôt, le conseiller diplomatique du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Shaath, a précisé qu'une demande formelle d'adhésion de la Palestine à l'ONU sera déposée en janvier prochain. Depuis 2012, cette dernière a le statut d'Etat observateur non membre. La Palestine met en garde contre les répercussions du nouveau plan de colonisation d'Israël Les Palestiniens ont critiqué, dimanche, le plan israélien de construction de 300.000 unités de colonies à El-Qods-Est, tout en promettant d'envisager une révision complète du processus de paix. Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré dans un communiqué que le plan israélien "fait partie des projets coloniaux et expansionnistes israéliens" mis en oeuvre par le gouvernement israélien, encouragé par la récente décision du président américain Donald Trump de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël. Le ministère a tenu Donald Trump " comme pleinement responsable" de toute nouvelle mesure prise par Israël contre le peuple palestinien, sa terre et ses lieux saints. Dimanche, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a également mis en garde contre les répercussions possibles du plan "Grand El-Qods" d'Israël qui cherche à relier plus de colonies géographiquement et à détruire la contiguïté de la Cisjordanie. Par ailleurs, le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé dimanche que le Conseil central du Fatah envisagerait "une révision complète du processus de paix israélo-palestinien" lors d'une prochaine réunion. Un membre du comité exécutif du Fatah, Azzam Al-Ahmad, a déclaré à la Voix de la Palestine que la direction palestinienne allait revoir ses liens avec Israël, en raison de l'incapacité de ce dernier à respecter ses obligations en vertu du droit international.