Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé, hier, à Alger, que la ratification de la charte sur le partenariat public-privé constitue une nouvelle perspective économique qui va, a-t-il dit, nous permettre d'aller de l'avant sur la voie du dialogue. «La présente charte nous permettra d'avancer sur les questions économiques et de dialogue social, tout en préservant l'emploi et en créer d'autres», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture des travaux d'une réunion consacrée au bilan du Secrétariat national de l'UGTA, tenue à l'Institut national des études et de la recherche syndicale, M. Sidi Said considère que la signature de ce document est une sorte de reconnaissance et de confortation du dialogue social qui constitue l'une des recommandations permanentes du Bureau international du travail (BIT). «Nous n'avons aucun complexe d'avoir signé ce document. C'est une signature de maturité et de responsabilité et nullement de renoncement à nos valeurs syndicales», a observé le patron de la puissante centrale syndicale. Cette charte, a poursuivi M. Sidi Said, exprime la volonté des acteurs de la tripartite de renforcer le rôle du partenariat dans le développement économique et social du pays et la promotion de la concertation et du dialogue social comme seul mode de gouvernance. «Nous ne tenons pas à perdre des postes d'emploi ni à perdre le pouvoir d'achat. Bien au contraire, en allant vers ce genre de partenariat, nous allons sauvegarder et créer des emplois», a-t-il relevé. Convaincu que ce type de partenariat, permettra à l'économie nationale de se transformer et sortir de la dépendance des hydrocarbures. La maturité, a encore observé, M. Sidi Said, a amené l'Ugta à comprendre, depuis un certain temps, que le mariage économique entre le secteur public et privé n'est pas une hérésie et nullement une honte. «Nous voulons sauver, sauvegarder et améliorer nos entreprises en allant vers la production nationale. Je ne vois pas pourquoi favoriser l'importation au détriment de la production locale», a-t-il indiqué encore. Considérant qu'à travers cette charte, les parties signataires s'engagent pour que l'Algérie puisse devenir une puissance économique. Pour leur part, le Secrétaire général de la Confédération syndicale internationale Afrique, Kwasi Adu-Amankwah, et le Secrétaire général de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), Arezki Mezhoud, présents à cette réunion, ont félicité l'UGTA et son Secrétaire général pour avoir paraphé cette charte sur le partenariat public-privé. «Cette charte est une opportunité d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la création de la richesse et de l'emploi, la promotion de la production locale, l'amélioration du niveau de vie des travailleurs algériens et la préservation de leurs acquis», ont-ils estimé.